Les joueurs de l'Impact disputent leur dernier match de la saison régulière à domicile, ce soir à 19h30 face au FC Edmonton, mais tous espèrent qu'il ne s'agira pas du dernier rendez-vous de 2011 à Montréal.

Pour prolonger l'aventure NASL, l'Impact sera parallèlement à l'affût du résultat du match opposant son concurrent, les Stars du Minnesota, au FC Tampa Bay. Avec trois points de retard sur la sixième place, les joueurs de Nick De Santis ne contrôlent plus leur destinée à deux matchs du terme de la saison.

«On sait qui on va affronter, qui on doit rattraper et on essaie de contrôler ce que l'on peut contrôler, a indiqué Philippe Billy. On essaie de se mettre en mode séries avant même les séries. On le voit même à l'entraînement où il y a de plus en plus d'intensité.»

Si personne n'a osé l'évoquer, hier après l'entraînement, l'Impact pourrait être éliminé dès ce soir. Un match nul serait par exemple fatal si, dans le même temps, le Minnesota l'emportait en Floride. D'où l'importance d'une victoire qui permettrait aux Montréalais de repousser l'échéance jusqu'au bout. Avec, par la suite, un ultime match plus favorable - un déplacement à Atlanta tandis que le Minnesota ira en Caroline-du-Nord - et une meilleure différence de buts.

«Les trois points sont importants ce soir, peu importe si les Stars gagnent, perdent ou font match nul, a ainsi expliqué Nick De Santis. Parce qu'ensuite et même si ce n'est qu'Atlanta la semaine prochaine, cela reste un match a l'extérieur. Ils ont battu Porto Rico récemment et on ne sait jamais à quoi s'attendre.»

S'il n'en tenait qu'à lui, De Santis n'aurait pas modifié son alignement par rapport à celui qui a défait les RailHawks, dimanche dernier. Les suspensions de Nevio Pizzolitto et de Simon Gatti le forcent cependant à faire confiance à Cameron Knowles et à Billy. Mignane Diouf est également incertain tandis qu'Eduardo Sebrango devrait être sur la feuille de match après avoir raté les trois derniers matchs.

«On ne sait pas encore s'il va commencer, mais, pour nous, l'important est qu'il soit disponible», s'est contenté de dire De Santis.

Même avec quelques pièces différentes, l'Impact espère que son jeu sera calqué sur celui du match de dimanche durant lequel il a bien contenu les assauts du leader de la NASL.

«Nous espérons débuter, comme lors du dernier match, avec beaucoup d'intensité et d'énergie. Nous devons gagner et nous voulons offrir une bonne performance», a clamé Sinisa Ubiparipovic.

Prendre une revanche

Peu d'observateurs auraient imaginé que le FC Edmonton, une équipe d'expansion, finirait devant l'Impact cette saison. Avec une récolte de 36 points et une qualification assurée pour les séries, les Albertains ont encore quelques incitatifs en vue, dont la possibilité de terminer au troisième rang.

«C'est une équipe qui n'a pas une expérience comme la nôtre, mais elle a su gérer son championnat, a analysé De Santis. Ils viendront ici bien motivés parce que la plupart sont des joueurs canadiens et qu'ils veulent prouver quelque chose.»

«Il n'y a pas de match facile dans cette Ligue et il faut respecter toutes les équipes. Mais il faut se préparer pour un dur combat et nous avons hâte d'y être», a ajouté Amir Lowery.

Au rayon de la motivation, l'Impact n'est pas en reste. Si rater les séries serait un considérable échec au niveau collectif, certains joueurs ont envie de prendre leur revanche après une saison en deçà des attentes. Billy, aujourd'hui aligné sur le côté gauche, est de ce lot.

«On a envie de racheter cette saison-ci parce que cela a été compliqué et difficile pour tout le monde. On a tous envie de montrer que c'était une erreur.»