À 24 ans, Marie-Michelle Genois est l'une des athlètes les plus décorées de l'histoire du Rouge et Or, mais c'est hors des terrains de sport qu'elle affronte son adversaire le plus redoutable. Étudiante en maîtrise, la jeune femme de Cap-Santé poursuit des recherches de pointe à l'Hôtel-Dieu de Québec sur le cancer du sein.

Deux fois joueuse de l'année au Québec, elle a été sélectionnée au sein des formations d'étoiles canadiennes de basketball à chacune de ses quatre premières saisons à Laval. La centre de 6' 2'' a mené son équipe à quatre titres consécutifs au Québec, tout en brillant aussi avec la formation canadienne des Universiades d'été en Serbie et des Jeux de la Francophonie au Liban.

En classe, Marie-Michelle a toujours été retenue au tableau d'honneur académique canadien. Après un bac en biologie cellulaire et moléculaire, elle a entrepris une maîtrise à l'automne 2009, conservant une moyenne académique de 4.18 sur une échelle de 4.33.

«Je suis aussi passionnée par mes études et mes recherches que par le basketball, racontait-elle, il y a quelques jours en entrevue. La recherche médicale est un secteur très compétitif et mon expérience du sport d'élite me sert beaucoup.»

Avec les cours, 40 heures de laboratoire par semaine, les entraînements et les matchs de basketball, les activités promotionnelles avec le Rouge et Or, Marie-Michelle insiste sur l'importance d'une bonne organisation du temps.

«Il faut vraiment bien se connaître, savoir ce dont on a besoin pour atteindre ses objectifs et planifier son horaire pour y arriver, a-t-elle expliqué. Il y a des périodes où je dois accorder plus de temps aux études, d'autres où je sais que je peux me consacrer au sport. L'important est de trouver un bon équilibre.

«Ça aide aussi beaucoup d'aimer ce que l'on fait. J'en suis à ma dernière année d'éligibilité sportive à Laval, je complèterai ma maîtrise au printemps. Mais je sais déjà que je vais poursuivre mes études l'an prochain, avec un doctorat, toujours sur le cancer du sein.

«C'est vrai qu'il s'agit d'un terrible adversaire. Mes recherches peuvent paraître très pointues, mais elles s'inscrivent parmi les efforts de nombreux autres chercheurs qui permettent de gagner du terrain continuellement contre la maladie.»

Aussi déterminée dans les laboratoires que sur les terrains de basketball, Marie-Michelle est de celles qui remporteront encore de nombreuses victoires bien longtemps après qu'elles aient accrochés leurs espadrilles.