Dana White, le grand patron du Ultimate Fighting Championship, est catégorique: selon lui, Georges St-Pierre est le plus grand athlète canadien de tous les temps.

«Est-ce que Wayne Gretzky était connu aux Philippines? a demandé White en marge de la conférence de presse d'hier au Centre Bell. L'autre jour, on était là-bas, et Georges pouvait à peine sortir de sa chambre d'hôtel tellement il y avait des fans. C'est la même folie partout où il va, en Asie, en Europe. Je ne comprends pas pourquoi les médias et les commanditaires importants au Canada ne vont pas vers lui.»

De toute évidence, Dana White est confiant de pouvoir remplir le Centre Bell une autre fois avec sa carte d'arts martiaux mixtes. Cette fois, le UFC y présentera une soirée le 11 décembre, avec une grande finale qui opposera St-Pierre (20-2-0), le grand champion chez les 170 livres, à Josh Koscheck (17-4-0), un rival que le Québécois a déjà vaincu une fois, en 2007.

Georges St-Pierre, GSP pour les fans, n'a pas perdu un seul combat en trois ans. Encore une fois, on s'attend à ce que le Centre Bell soit plein jusqu'au plafond; la dernière fois, en avril 2008, St-Pierre y avait vaincu Matt Sera devant plus de 21000 spectateurs, un record pour une carte du UFC, selon Dana White.

Populaire au Canada

«Je ne sais pas pourquoi notre circuit est aussi populaire ici, a-t-il ajouté. Mais ce n'est pas seulement les gens de Montréal; quand on présente des combats ici, les fans se déplacent d'un peu partout au Canada pour venir voir ça. Je dois l'avouer, je ne m'attendais pas à ce que notre sport soit aussi populaire au Canada.»

Georges St-Pierre, lui, préfère rester modeste devant les succès du UFC. «La dernière fois qu'il y a eu une carte au Centre Bell, la finale opposait deux Brésiliens, a-t-il tenu à rappeler. Ce circuit n'a pas besoin de moi pour remplir les salles.»

Tout de même, c'est avant tout pour le Québécois de 29 ans que le Centre Bell va être plein en décembre.

«Il y a plus de pression à chaque combat, et c'est dans ces moments-là que je suis à mon mieux, a-t-il ajouté. J'ai toujours bien réagi dans ces situations-là.»

Toute la pression sur les épaules de St-Pierre, voilà un scénario qui fait bien l'affaire du rival Josh Koscheck, un Américain qui va s'amener au Centre Bell en décembre dans la peau du négligé. Ce qui fait amplement son affaire, à n'en point douter.

«C'est St-Pierre qui va avoir toute la pression sur lui, a-t-il expliqué. C'est sa ville, ses partisans. Moi, je vais m'amener ici sans la moindre pression, parce que je n'aurai rien à perdre de toute façon.»

Koscheck, qui aime bien narguer ses adversaires, a fait savoir hier qu'il est un meilleur lutteur que le Québécois. «Mais ceci n'est pas de la lutte, les arts martiaux mixtes, c'est beaucoup plus que ça», a-t-il reconnu, pendant que St-Pierre souriait dans son coin.

St-Pierre, déjà favori par les experts pour vaincre son adversaire de 32 ans, pourrait ensuite affronter Jake Shields, selon ce qu'a laissé entendre Dana White.