Marc-André Bergeron a été embauché pour pallier la perte d'Andrei Markov, surtout en avantage numérique.

Le Tricolore n'avait converti que quatre de ses 26 premiers avantages numériques (15,4%) à ses sept premiers matchs de la saison.

Or, l'arrivée de Bergeron n'a rien changé à l'attaque massive, au contraire. Le Canadien n'a marqué que quatre buts en 30 occasions (13,3%) depuis que le natif de Trois-Rivières s'est joint à l'équipe.

«À mes premiers matchs, j'étais satisfait, je marquais des buts, a commenté Bergeron. Dernièrement, je trouve que j'ai fait de bons jeux, sauf que ça ne s'est pas fini pas dans le filet.»

L'entraîneur Jacques Martin a maintes fois répété que les unités spéciales étaient déterminantes dans l'issue d'un match. Or, son équipe, avec la 25e supériorité numérique de la LNH, ne fait guère le poids à l'heure actuelle.

Elle pourra tout de même se consoler en voyant que les Bruins de Boston, ses adversaires de ce soir, présentent le pire jeu de puissance du circuit avec un maigre 11,5% d'efficacité.

Peu utilisé

Bien sûr, il serait injuste de faire reposer les ennuis de l'attaque à cinq sur les seules épaules de Bergeron. Autour de lui, on s'accorde à dire que c'est en équipe que le CH devra trouver des solutions.

«L'attaque massive n'est pas un one man show, c'est une unité de cinq», a pour sa part plaidé Jacques Martin.

«C'est clair qu'on doit s'améliorer», a ajouté le défenseur Paul Mara.

«Les jeux en tic-tac-toe sont plutôt rares. Lorsque l'attaque à cinq connaît des difficultés, il faut donc revenir aux principes de bases: circulation devant le filet, beaucoup de lancers et agressivité sur les retours.»

Blanchi en trois supériorités numérique face aux Thrashers d'Atlanta, le Canadien ne s'est tourné vers Bergeron que pour 7:20 à forces égales.

«Ça n'a pas été mon meilleur match, a concédé le Québécois. Ce n'est jamais plaisant parce que je suis ici pour aider.

«Je veux avoir un apport positif, mais malheureusement ce n'est pas ce qui est arrivé hier. Je n'ai pas aimé mon match, mais espérons que ça ira mieux jeudi.»

Gionta: un cas incertain

Si Martin est fidèle à son habitude de récompenser l'effort et l'intensité, on risque de revoir davantage Andrei Kostitsyn en supériorité numérique face aux Bruins.

«Il nous a donné un bien meilleur match face aux Thrashers, a relevé l'entraîneur. Il a été plus intense, et sa performance était meilleure que celle de plusieurs de ses coéquipiers.»

L'énigmatique Biélorusse s'est entraîné aux côtés de Scott Gomez et Mike Cammalleri, hier, puisque Brian Gionta a bénéficié d'un congé afin de subir des traitements. Gionta a lui-même stoppé un violent tir sur réception de Michael Cammalleri en troisième période du match de mardi.

Ce ne serait pas surprenant que ce tir explique son absence.

«On espère qu'il va être correct demain», s'est contenté de dire Jacques Martin.