La volonté politique a beau être là, la candidature de Québec pour les Jeux olympiques d'hiver devra encore surmonter quelques obstacles pour devenir crédible.

Le maire Régis Labeaume a beaucoup insisté ces dernières semaines sur la nécessité de bâtir un aréna de 18 000 places pour remplacer le Colisée actuel. Il n'a pas tort. Mais le problème principal demeure la piste de descente masculine: il manque 123 mètres de dénivelé au Massif de Charlevoix pour répondre aux exigences de la Fédération internationale de ski (FIS).

Marcel Aubut a parlé publiquement de rehausser la montagne et de la surmonter d'une tour de départ, un projet qu'il a chiffré à une trentaine de millions. Mais les sceptiques demeurent nombreux.

«Il faudrait quasiment y aller par dérogation», confiait à La Presse Affaires Magazine le PDG du Groupe Le Massif, Daniel Gauthier, en juin. «La norme internationale est de 800 mètres de dénivelé et nous avons 700 mètres. Bien des gens disent: «On va monter la montagne.» Je m'excuse, mais ça ne marche pas comme ça! On ne m'a jamais présenté de solution technique viable. Rajouter 100 mètres, ça n'a pas de sens.»

Le problème n'est pas insoluble, estime pour sa part Walter Sieber, du COC, qui connaît bien le président de la FIS, Gian-Franco Kasper. «Il y a des solutions, mais il faut aller dans plus de détails. Cela dit, même si les gens disent que c'est réglé, ça ne l'est pas. Je peux vous le confirmer à 100%.»