Le nouveau directeur général des Blackhawks de Chicago, Stan Bowman, a un nom lourd à porter. Et on ne parle pas de son prénom, que son père lui a donné après avoir gagné la Coupe Stanley la première fois avec le Canadien!

C'est que, lorsqu'on est le fils du légendaire Scotty Bowman, faire sa place dans le hockey en toute indépendance n'est pas tâche facile. Stan Bowman a mis neuf ans à gravir les échelons dans l'organisation des Blackhawks, jusqu'au poste de directeur général où il a remplacé Dale Tallon.

Inutile de dire qu'il baigne dans le hockey depuis qu'il est tout petit! L'homme de 36 ans est né à Montréal, à l'époque où son paternel jetait les fondations d'une nouvelle dynastie.

«Je me souviens surtout du défilé de la Coupe Stanley lors de la conquête de 1979, nous a-t-il raconté. J'étais monté sur l'un des chars et j'en ai gardé un vif souvenir.»

Mais Bowman se rappelle surtout des heures passées dans le bureau de son père, à Buffalo, à l'écouter parler de transactions avec des collègues. Plus de 25 ans plus tard, les deux Bowman travaillent ensemble. Le père conseille le fils.

«Je suis heureux de l'avoir dans mon entourage car il a vraiment vu toutes les situations au fil des ans.»

Parmi toutes les qualités qui en ont fait un personnage important dans la LNH, c'est son excellent sens de l'analyse que Scotty Bowman a le mieux transmis à son fils. Et ce côté analytique, Stan Bowman l'a mis en valeur à sa façon, allant décrocher un diplôme en finance à l'Université Notre Dame et un autre en informatique.

Aujourd'hui, il fait partie d'une nouvelle génération de jeunes DG qui n'ont peut-être pas joué chez les pros, mais qui profitent de compétences acquises dans d'autres sphères.

Stan Bowman n'en aura pas trop de tous ces outils pour venir à bout de la tâche qui l'attend...

Un plan qui va fonctionner

Comme l'a expliqué La Presse hier, les Blackhawks sont aux prises avec une situation excessivement difficile au point de vue salarial. Au train où vont les choses, ils n'auront pas assez d'argent l'an prochain pour aligner 20 joueurs... ou pour garder Jonathan Toews, Patrick Kane et Duncan Keith, trois jeunes vedettes qui forment déjà le coeur de leur équipe.

«C'est un casse-tête qu'il faut solutionner, a reconnu Stan Bowman. Mais nous ne sommes pas dans une situation unique. Le plafond salarial est une réalité pour tout le monde. Dans chaque équipe qui a le moindrement de succès, des joueurs en viennent à commander de plus hauts salaires. On n'a qu'à regarder les Red Wings, qui étaient en finale l'an dernier. Je ne suis pas certain qu'ils étaient très heureux de devoir laisser partir certains joueurs.»

Là où la situation des Hawks est particulière, c'est que plutôt que de choisir les joueurs qui entoureront les vedettes de leur noyau, ils doivent trouver une façon d'intégrer ce noyau à l'enveloppe salariale déjà utilisée!

«Je ne pense pas qu'il y ait de formule magique, mais on a un plan et on s'attend à ce qu'il fonctionne, a assuré Bowman. Depuis cet été, la principale préoccupation à mon échelon est de m'entendre avec nos joueurs clés.»