Christopher Higgins avait décidé d'imiter son ancien coéquipier Alex Kovalev dans le cadre de son grand retour au Centre Bell. Afin de consacrer toutes ses énergies au match et de ne pas laisser les émotions prendre le dessus, Higgins a donc fait faux bond aux journalistes samedi matin en leur donnant rendez-vous après le match.

Il l'a regretté.

Car une semaine après le retour triomphal de Kovalev qui a marqué un but, récolté une passe et obtenu la troisième étoile dans une victoire de 3-1 des Sénateurs aux dépens du Canadien, Higgins a raté le sien.

Complètement.

Et au lieu de passer de longues minutes à répondre laconiquement aux questions des journalistes qu'il ne pouvait plus éviter après la rencontre atroce qu'il venait de disputer, Higgins aurait préféré se réfugier dans l'autobus garé à quelques pas du vestiaire de sa nouvelle équipe.

Non seulement Higgins a été blanchi de la feuille de pointage dans une défaite de 5-4 encaissée par les Rangers en prolongation, mais l'attaquant américain a passé la troisième période cloué au banc.

Un châtiment mérité alors qu'il a multiplié les erreurs au cours des 30 premières minutes de jeu en plus d'écoper une pénalité qui a permis à Marc-André Bergeron d'enfiler son deuxième but de la semaine avec le Canadien.

Un but qui redonnait espoir au Tricolore qui a comblé deux fois plutôt qu'une des déficits de deux buts pour finalement niveler les chances en fin de deuxième et l'emporter en prolongation.

«John (Tortorella, l'entraîneur-chef) est venu dans le vestiaire après la deuxième et il m'a clairement indiqué que je ne jouerais plus. C'est un gars franc, direct, qui ne mâche pas ses mots. Quand il est content, il est fort sur les compliments. Mais quand il est fâché, tu le sais. Et je l'ai su», expliquait Higgins d'une voix grave après la défaite.

«Mais je n'ai rien à dire pour ma défense. Je méritais vraiment cette décision. Je suis arrivé à Montréal avec l'intention de débloquer offensivement. De marquer mon premier but. Ce n'est pas que je jouais mal depuis le début de l'année, mais le but ne venait pas. Ce soir (samedi), je jouais très mal et «Tortz» avait bien raison de prendre la décision qu'il a prise», a ajouté Higgins.

Outre le châtiment infligé par son entraîneur, Higgins a eu droit aux remarques de ses anciens amis.

«Disons que je me suis fait dire assez souvent que je jouais mal au cours de cette partie. Il y avait pas mal d'échanges pas très polis et j'ai perdu sur ce front aussi», a reconnu Higgins.

Seule note positive pour l'ancien ailier gauche du Canadien, il a tellement peu souvent touché à la rondelle samedi, qu'il a évité les huées que ses anciens partisans lui réservaient.

Ils pourront se reprendre le 17 janvier.