Selon le dirigeant de l'Agence mondiale antidopage (AMA), John Fahey, le récent rapport d'Interpol, l'agence de police internationale, sur l'approvisionnement et le trafic de substances destinées à augmenter le rendement représente une «confrontation avec la réalité».

John Fahey a affirmé qu'il y avait «amplement de preuves provenant d'Interpol laissant croire qu'il y a presque autant d'argent, sinon plus d'argent qui vient des substances destinées à augmenter le rendement qu'il y en a qui vient du commerce des drogues illégales dans le monde entier».

Le dirigeant de l'AMA a tenu ces propos dimanche, au terme de rencontres à Montréal du comité exécutif et du conseil de l'agence lors desquelles cette dernière a examiné le premier rapport issu de son nouveau partenariat avec Interpol.

M. Fahey a estimé que le problème atteignait des «proportions colossales».

De solides lois sont nécessaires pour lutter contre le trafic de ces substances de part et d'autre des frontières, selon lui.

Le directeur général de l'AMA, David Howman, a de son côté observé que de vastes quantités de drogues améliorant la performance -des stéroïdes aux hormones de croissance humaine- étaient utilisées par des personnes ne faisant pas partie de l'élite sportive.

Durant le week-end, les responsables de l'AMA se sont penchés sur l'exigence pour les athlètes de préciser le lieu où ils se trouvent à des fins de dépistage de la consommation de drogues. Ils ont également discuté d'une proposition visant à permettre à des laboratoires n'étant pas accrédités auprès de l'AMA de procéder à des analyses de sang pour le programme de passeport biologique de l'agence.

Il ne se trouve actuellement dans le monde que 35 laboratoires accrédités auprès de l'AMA -seulement deux en Afrique. Davantage de laboratoires permettraient à l'AMA de rationaliser le processus pour les athlètes participant au programme de passeport biologique, selon M. Fahey.