L'animateur de TSN a fini par l'admettre: «Nous essayons de rendre cette journée excitante, mais c'est très difficile.»

La date limite des transactions dans la LNH n'est plus ce qu'elle était. Les temps ont changé, les règlements aussi et cette journée ne signifie plus grand-chose. Tous les directeurs généraux le disent: il est de plus en plus difficile de compléter des transactions à la date limite.

Alors pourquoi ne pas diminuer le hype, comme ils disent.

La journée sert finalement à faire un survol de ce qui se passe d'un Athlétique à l'autre, comme disait Claude Ruel, le Jean Perron de son temps.

Première constatation: le Canada a eu beau remporter la médaille d'or aux Jeux de Vancouver, les équipes canadiennes de la LNH mijotent dans la médiocrité. Un seul espoir pour les hommes et les femmes qui aiment s'habiller en rouge-qui-bouge: les Canucks de Vancouver, justement. Une attaque redoutable avec un gardien de premier plan.

Pour le reste...

Si on écoutait bien, hier, on entendait un bruit sourd en arrière-plan. C'était la balloune des Maple Leafs de Toronto, de Brian Burke et de Ron Wilson qui dégonflait. Les deux dirigeants de l'équipe olympique américaine n'en finissent pas de décevoir. Ils sont arrivés à Toronto avec leur superbe et leur arrogance... et leur équipe est toujours en dernière place dans l'Est. Ça fait plaisir à voir.

Les Oilers d'Edmonton? Derniers dans l'Ouest.

Les Flames de Calgary ne sont pas parmi les huit premiers de leur division.

Les Sénateurs d'Ottawa vont plutôt bien, mais on sait tous qu'ils vont trouver le moyen de s'effondrer en séries éliminatoires.

Il reste vous savez qui. L'ex-glorieux Canadien de Montréal qui est devenu une machine à imprimer de l'argent. On pense aux Cubs et à la méchante rumeur qui circule toujours à Chicago. Pourquoi dépenser des fortunes pour des joueurs étoiles? Les affaires vont très bien ainsi.

Est-ce qu'on oublie quelqu'un? Les Nordiques de Québec? Les Jets de Winnipeg?

Ils ne pourraient faire pire que les autres, quoique, avec le maire Labeaume au centre, on ne sait jamais.

Cristobal dans la marmite

Les Blackhawks de Chicago sont parmi les favoris pour remporter la Coupe Stanley, selon plusieurs analystes.

Mais ils n'ont qu'un gardien de but d'expérience: Cristobal Huet.

Notre montagnard préféré, après le rugbyman Sébastien «l'homme des cavernes» Chabal - je vous recommande son site -, est-il capable de mener une équipe jusqu'au bout?

On le lui souhaite, mais il ne faudrait pas trop parier là-dessus.

D'Agostini

La direction du CH nous a souvent affirmé que Matt D'Agostini était un joueur talentueux. Il patinait bien, en effet, il avait des mains habiles, mais il avait peur de son ombre. Il aurait été très bon dans une ligue de hockey sans contact.

Lapierre

Qu'est-ce qu'on lit dans les reportages sur le Canadien? Le poste de Maxime Lapierre serait en danger?

Les collègues qui voyaient en lui un héros québécois se seraient encore trompés?

Le fait est que Lapierre est un joueur très ordinaire. Il devrait moins sourire et faire des blagues avec les journalistes pour se concentrer sur son travail.

Non, ce n'est pas facile pour un pure laine de survivre à Montréal. S'il n'est pas une star, il déçoit tout le monde. Il n'a pas le droit d'être un joueur ordinaire. Voilà la véritable injustice.

En passant, le jour limite est terminé et Vincent Lecavalier n'est toujours pas à Montréal. Toute cette salive et ces envolées gaspillées...

Les mots du hockey

Autrefois, on les appelait les plombiers. Ces joueurs de troisième et quatrième trios qui doivent empêcher l'adversaire de marquer pendant que les vedettes reprennent leur souffle.

Je n'ai jamais compris le rapport avec les vrais plombiers. (Vous savez que si tous les plombiers de la terre faisaient la grève, nous serions dans la schnoute comme c'est pas possible.)

Les plombiers par opposition aux chirurgiens? Un manque de délicatesse.

Mes jeunes collègues ont introduit les termes «employés de soutien» ou «cols bleus».

Je ne vois pas de progrès. Pourquoi ne pas oublier tout ça et dire tout simplement «les joueurs pas tellement bons qui ne seraient pas dans la LNH s'il y avait moins d'équipes» ou bien «les joueurs qui ne seront jamais aux Jeux olympiques à moins d'être biélorusses».

Ce sont pourtant eux qui ont fait gagner le Canadien à Boston, mardi. Un peu de respect.