Sept équipes, deux places. C'est à peu près tout ce que vous devez savoir sur le portrait des séries dans la NFL. Sept équipes, deux places. Après ça, le tableau des 12 équipes sera complété, et on pourra se mettre à jaser fort du prochain Super Bowl, en s'appuyant déjà sur cette certitude: le prochain Super Bowl ne mettra pas en vedette les Lions de Detroit.

Mais avant d'en arriver au match crucial, voyons un peu ce qui pourrait arriver demain, dernier dimanche du calendrier régulier au football américain.

 

En gros, disons que les Ravens de Baltimore et les Jets de New York contrôlent leur destinée, comme dirait Nietzsche. Tout ce que ces deux clubs ont à faire, c'est gagner. Une dernière victoire, et puis Ravens et Jets seront des séries.

Les Ravens s'en vont à Oakland, et je vois mal comment ils pourraient rater cette chance. Les Jets, eux, ont déjà eu leur cadeau de Noël - un gars nommé Curtis Painter - et demain, ils vont affronter un club qui n'a rien à gagner, les Bengals. J'imagine que ces derniers vont tasser leurs réguliers assez vite; alors les Jets, malgré une deuxième moitié de saison pour le moins difficile, devraient être du party de janvier.

Les Steelers, les Dolphins, les Texans, les Broncos et les Jaguars sont en vie eux aussi, mais ces équipes ont besoin d'une foule de scénarios plutôt hallucinants pour espérer continuer. Dans le cas des Steelers, ça risque d'être dur à avaler, eux dont le calendrier «facile» laissait présager un titre de division tout aussi facile.

Mais les hommes en jaune et noir ont perdu tous leurs matchs faciles, et c'est pourquoi ils se retrouvent aujourd'hui dans cette navrante position. C'est bien pour dire. Au terme de leur conquête de 2005, les Steelers avaient ensuite raté les séries, et tout indique que ça va encore leur arriver. Vous aviez dit dynastie? Euh... pas vraiment.

De l'autre bord, dans la Conférence nationale, c'est déjà réglé, avec les Saints, les Packers, les Eagles, les Vikings, les Cards et les Cowboys qui ont réservé leur place. Ne reste plus qu'à savoir qui va jouer contre qui.

Le plus beau dans tout ça, c'est qu'au moment d'entreprendre les séries, aucune équipe ne sera clairement favorite. Toutes les équipes, même les clubs de pointe, ont démontré des faiblesses au cours des dernières semaines. C'est un peu ça, la fameuse parité.

La parité, c'est également ceci: cinq équipes qui n'étaient pas en séries il y a un an le seront cette fois (Bengals, Cowboys, Packers, Patriots, Saints), et si les Jets passaient le test, ça ferait six. Autrement dit, il y aurait 50% de nouvelles équipes en séries cette année.

C'est ça, la NFL. Tout le monde a une chance. Sauf peut-être les Lions de Detroit.

Ils ne s'aiment pas

Les deux clubs ont déjà leur place en séries, mais je ne pense pas que les Cowboys et les Eagles vont prendre ça mollo demain à Dallas. Premièrement parce que ces deux rivaux ne s'aiment pas beaucoup, mais aussi parce que l'enjeu, c'est un match des séries à la maison... et peut-être même une deuxième place dans la Conférence nationale, si jamais les Vikings en échappent une autre.

Comme les choses ont changé depuis la saison dernière, quand les Cowboys avaient conclu leur saison à Philadelphie! Les Cowboys avaient choisi de ne pas se présenter, et ça s'était terminé par une rince de 44-6, sans doute la performance la plus pitoyable de toute l'histoire du club.

Pendant ce temps, j'entends encore des experts affirmer que Tony Romo n'a jamais rien gagné. Ce qui est vrai. Comme Drew Brees et Philip Rivers, d'ailleurs. Mais enfin, on peut dire que le quart des Cowboys est devenu le leader qu'on attendait. Sa fiche en décembre cette saison: sept passes de touché et une seule interception.

C'est drôle, mais Romo connaît les meilleurs moments de sa carrière alors qu'il joue sans Terrell Owens pour la première fois de sa vie chez les pros.

Coïncidence?

Je ne crois pas.