La lutte a été chaude; le président de la Colombie, Alvaro Uribe, a été convaincant hier à Guadalaraja, au Mexique, mais en fin d'après-midi, c'est la ville de Toronto qui a décroché les Jeux panaméricains de 2015.

Marcel Aubut, président du Comité olympique canadien (COC), était radieux et fort heureux à l'annonce du résultat: «Je ne veux pas enlever le mérite des leaders du projet, incluant le maire de Toronto David Miller et le premier ministre de l'Ontario Dalton McGuinty, qui ont fait un travail formidable pour convaincre les délégués; je peux quand même me réjouir de voir que ma présidence au COC commence avec pareil actif. C'est formidable. Le programme d'infrastructures sportives pour les Jeux panaméricains se chiffre à plusieurs milliards de dollars et va permettre à Toronto et à l'Est du pays de rattraper un peu l'Ouest, qui a été gâté à la suite des Jeux de Calgary et de Vancouver», a dit Me Aubut lors d'un entretien, quelques minutes après la victoire de Toronto.

«On a gagné en tabarnouche! C'était impressionnant. Et on va entreprendre immédiatement les travaux pour que Toronto propulse les Jeux panaméricains à un niveau qui va se rapprocher un peu plus des Jeux olympiques. Il faut en profiter pour améliorer nos infrastructures et pour aider davantage nos athlètes», a ajouté Me Aubut.

Comme d'habitude, une fois qu'une partie est gagnée, Me Aubut s'engage dans une nouvelle: «La victoire de Toronto va aider Québec à préparer sa candidature pour les Jeux olympiques de 2022. C'est l'Est du Canada qui y gagne», dit-il.

Mais des observateurs avertis comme Paul Houde, grand connaisseur devant l'Éternel de la question olympique, croient le contraire. Ils estiment plutôt que Toronto vient de se positionner pour les Jeux olympiques de 2024. Rio de Janeiro a donné l'exemple en présentant, avec succès, les Jeux panaméricains en 2007 avant de décrocher les Jeux olympiques de 2016, neuf ans plus tard.

Mais chose certaine, avec la pluie de milliards qui va s'abattre sur Toronto, le maire Régis Labeaume va avoir un argument de plus pour que quelques minables centaines de millions tombent sur Québec. Pour la construction de son Colisée...