À Green Bay, il y a deux choses qui comptent: le fromage et le football. Bon, ils aiment peut-être aussi le curling et la soupe aux pois, mais ça, ils n'en parlent pas souvent. Le foot, par contre, ils en parlent. Tout le temps.

Ils aiment aussi Brett Favre. Pardon, aimaient Brett Favre. Jouer pour les Jets de New York, c'est une chose, mais jouer pour les Vikings? Ce bon vieux Brett aurait dû y penser deux fois.

 

Vouloir se venger, d'accord. Vouloir mettre ça dans la face des patrons des Packers qui ne croyaient plus en lui, correct. Mais jouer pour les Vikings? Ça ne se fait juste pas. C'est un peu comme si, demain matin, Guillaume Latendresse exigeait d'être échangé à Toronto. Je suis sûr que vous l'aimeriez un peu moins.

C'est donc demain le grand jour: le retour du vieux Brett au Lambeau Field, là où il a brillé pendant 16 ans. Les fans vont sans doute être déchirés. On fait quoi avec l'idole? On hue ou bien on applaudit pour services rendus, incluant un Super Bowl?

La vérité, c'est que les fans des Packers ont été gâtés avec Favre. Un joueur-vedette qui passe 16 ans dans le même maillot, ça ne se fait juste plus. Avant, oui, ça arrivait. Mais plus aujourd'hui. Allez, faites l'exercice, que ce soit dans la LNH, la NBA ou la NFL. Qui passe 16 ans avec le même club? À peu près personne.

C'est pourquoi un Brett en blanc et mauve, ça ne passe tout simplement pas à Green Bay. Parce qu'il était leur Brett. Celui qui allait à la chasse comme eux. Celui qui se promenait en pick-up comme eux. Et quand les gens de Green Bay se payaient une grosse sortie au resto, ils allaient où, vous pensez? Ils allaient au Brett Favre Steakhouse.

C'est pour ça que ça fait mal. Parce que la légende n'est plus la leur. Pire, parce que la légende porte maintenant le maillot de l'ennemi juré.

C'est dommage pour les gens de Green Bay, mais la réalité les a enfin rattrapés. Parce qu'aujourd'hui, les légendes ne restent jamais au même endroit très longtemps. Et surtout pas pendant 16 ans.

Demain, ça va être la guerre. Mais un de ces jours, il y aura bien un moment pour des retrouvailles plus heureuses. D'ailleurs, si le vieux Brett a un minimum de jugement, c'est coiffé de la casquette des Packers qu'il se présentera au Temple de la renommée.

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Texte assez intéressant cette semaine dans le New Orleans Times-Picayune, de La Nouvelle-Orléans. On y racontait que les Saints ont peut-être montré au reste de la NFL comment s'y prendre pour stopper le Wildcat des Dolphins.

En gros, les Saints ont passé le match à blitzer quand les Dolphins s'affichaient en mode Wildcat. Les demis de coin des Saints, parfois aussi les demis de sûreté, étaient presque toujours en position de blitz. Résultat? Les Dolphins n'ont pu faire mieux que 27 verges de gains en 14 jeux avec la formation Wildcat.

Les Jets de New York, qui accueillent les Dolphins demain, ont donc eu la semaine pour prendre des notes. Pour les Dolphins, le défi est de taille: ils devront débarquer chez les Jets avec quelques surprises dans leur sac. Parce que les Jets vont être prêts.

La dernière fois, les Dolphins avaient complètement ridiculisé les Jets avec le Wildcat. Vous pouvez être sûrs que Rex Ryan, le coach des Jets, s'en souvient lui aussi.

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Grosse déclaration sur les ondes de la Sporting News Radio cette semaine. Reggie Bush, le demi des Saints dont l'étoile pâlit un peu plus chaque semaine, a dit qu'il croyait en les chances de sa bande d'obtenir une saison sans défaite.

Bush a bien raison d'être confiant. Après les Falcons lundi soir, les Saints vont affronter les Panthers, les Rams et les Bucs. Trois victoires juste là... Ensuite, le 30 novembre, ce sera le plus gros test des Saints: un match face aux Patriots.

Les Saints vont aussi affronter les Cowboys en décembre, puis les Falcons une autre fois. Pas facile, mais ils ont aussi des rendez-vous avec les Redskins, les Bucs et les Panthers pour finir.

Alors, 16-0 pour les Saints? Mettons que c'est très possible.