Karine Sergerie a remporté la médaille de bronze à l'Omnium de Corée, jeudi, à sa première compétition depuis les Jeux olympiques de Pékin.

La taekwondoïste originaire de Sainte-Catherine, qui a été opérée à la hanche il y a environ un an, a remporté un combat avant de s'incliner en demi-finale.

«C'est certain que j'espérais mettre la main sur la médaille d'or, a lancé Sergerie. Mais après avoir parlé avec mon entraîneur (Alain Bernier), j'ai compris qu'un an sans compétition ça paraissait, et que ce n'est pas vrai que c'est comme faire du vélo et que ça ne se perd pas.

«C'est comme si on perdait quelques réflexes, a avoué la médaillée d'argent des Jeux de Pékin. Ce sont des repères que l'on peut retrouver seulement en compétition, même si on tente de répéter le plus exactement possible un combat lors des entraînements.»

Sergerie, qui était inscrite chez les moins de 63 kilos, a bénéficié d'un laissez-passer pour entreprendre la compétition. Elle a ensuite défait assez aisément une Italienne avant de s'avouer vaincue devant l'éventuelle médaillée d'argent, une représentante de Taïwan.

«C'est la première fois de ma carrière que je me bats contre une fille aussi rapide, a-t-elle avoué. Habituellement, c'est moi la plus rapide de la catégorie. Elle a vraiment livré un bon combat, elle a été intense.»

Les combattantes ont discuté ensemble après la compétition et elles ont parlé des Championnats du monde, qui seront présentés en octobre, au Danemark.

«C'est sûr que je vais la revoir et à ce moment, je vais savoir comment m'y prendre contre elle», a continué Sergerie.

La Québécoise reviendra au pays avec les autres représentants de l'unifolié, dimanche. Après une semaine de repos, l'entraînement reprendra en prévision des Championnats du monde.

Pas de douleur

Sergerie est contente d'avoir pris son temps pour revenir en compétition. Elle a repris l'entraînement en musculation au mois de mars, mais a commencé à enfiler les gants seulement au début du mois de juin.

«J'ai eu une petite douleur, mais j'ai plus l'impression que c'est en raison d'un coup que j'ai reçu lors du camp d'entraînement, a mentionné Sergerie. Je ne regrette aucunement le cheminement que j'ai pris après les Jeux olympiques. Je ne me suis jamais sentie aussi bien mentalement pendant une compétition. Je me suis vraiment amusée.»