L'Agence mondiale antidopage restera à Montréal, au moins jusqu'en 2021. Plusieurs villes européennes, dont Lausanne et Oslo, auraient souhaité accueillir le siège social de l'AMA.

C'est finalement Montréal qui a remporté la mise. Les gouvernements canadien et québécois verseront respectivement 10 et 5 millions de dollars à l'organisme, qui emploie 45 personnes dans la métropole.

«De cette façon, le Canada continuera d'être un chef de file dans la lutte contre le dopage», a dit le ministre d'États aux Sports, Gary Lunn.

Selon le président de Montréal International, André Gamache, avoir l'AMA à Montréal est bénéfique pour la métropole. «Ça donne de la visibilité, a-t-il souligné. Montréal accueille déjà le plus grand nombre de congrès internationaux en Amérique du Nord chaque année. On aimerait devenir la ville qui attire le plus de compagnies internationales.»

C'est l'ancien président de l'AMA, le Montréalais Richard Pound, qui avait conclu l'entente permettant de garder l'organisme à Montréal. Le nouveau président de l'AMA, John Fahey, est heureux de la situation. «Montréal offre une excellente qualité de vie», a-t-il dit.

Fahey salue la suspension de Ramirez

Par ailleurs, M. Fahey a commenté la suspension du joueur-vedette des Dodgers de Los Angeles, Manny Ramirez. Le voltigeur a écopé, jeudi, d'une suspension de 50 matchs après avoir échoué à un test antidopage. Il s'agit du troisième joueur de baseball suspendu cette année pour dopage.

Ramirez a assuré ne pas avoir pris de stéroïdes. Il a dit plutôt qu'un médecin lui a prescrit un médicament contenant une substance interdite.

«Cette suspension est un pas dans la bonne direction. J'aimerais que toutes les organisations de sports professionnels appliquent notre code antidopage à la lettre. Mais en attendant, je trouve encourageant que des entités comme le baseball majeur appliquent certains de nos principes», a dit M. Fahey.

N'importe qui, n'importe quand

Le président de l'AMA a aussi rappelé que la lutte contre le dopage continuera de s'intensifier. Il compte maintenir l'obligation pour les athlètes de haut niveau de donner une heure de disponibilité tous les jours pour subir des tests de dépistage.

«Tout le monde peut être testé n'importe quand. C'est la seule façon d'éviter un laisser-aller», a-t-il dit.

M. Fahey répond ainsi au commissaire européen du sport, Jan Figel, qui demandait récemment à l'AMA d'assouplir ses règles. Selon M. Figel, le fait que les athlètes doivent être constamment disponibles pour des contrôles antidopage «viole leur droit à la vie privée».