À en juger par les applaudissements en début de match, plusieurs des 14 446 amateurs au Centre Bell hier avaient hâte de voir à l'oeuvre Max Pacioretty.

Ils l'ont cherché longtemps, mais le jeune ailier gauche s'est finalement distingué en fin de troisième période.

Récupérant une rondelle libre alors que les deux équipes évoluaient à quatre contre quatre, Pacioretty a fait une belle feinte pour déstabiliser le défenseur Neil Petruic, et s'est servi de ce dernier comme écran pour effectuer un tir du revers qui a trompé le gardien Brian Elliott.

 

Pacioretty a levé le poing après son but, visiblement heureux de son coup. On le devinait soulagé car, jusque-là, il n'était pas «ressorti», comme on dit en langage de hockey.

«Je crois que j'ai bien commencé le match, s'est défendu le jeune homme de 20 ans. Mais les nombreuses punitions ont tué mon rythme et ce n'est qu'en troisième que j'ai pu ravoir des présences régulières à forces égales.»

Cela dit, les experts qui blâmaient le Canadien de ne pas avoir gardé Pacioretty au terme du camp d'entraînement auraient été à même de voir - s'ils avaient assisté au match d'hier - que le jeune homme ne brûle pas encore le calibre inférieur.

«Je m'attendais à être cédé aux Bulldogs à la fin du camp, mais je crois que j'avais sous-estimé la Ligue américaine», a admis le jeune Américain.

«Il y a des choses que j'avais prises pour acquis. Mais en arrivant à Hamilton, j'ai réalisé à quel point ce circuit-là était relevé et que les joueurs y bataillaient ferme.»

Après des débuts tranquilles au point de vue offensif, Pacioretty revendique deux buts et sept mentions d'aide à ses 13 derniers matchs.

Le hic, c'est que pendant cette période, il a affiché un différentiel de -7.

N'en doutez pas, le talent est là. Pacioretty a une belle vitesse pour un joueur de son gabarit et il fait preuve de beaucoup d'intensité.

«Le match de ce soir a été l'un de ses bons de la saison, a noté l'entraîneur des Bulldogs, Don Lever. Il a su se montrer explosif. Mais il vient à peine d'avoir 20 ans et il faut lui laisser le temps de trouver sa voie.»

Face au calendrier contraignant de la Ligue américaine, Pacioretty a compris qu'il avait intérêt à prendre soin de lui.

«Il faut prendre soin de son corps, non seulement en raison de la longue saison, mais aussi au niveau alimentaire, a-t-il dit. J'ai été à l'hôtel pendant dix semaines. En mangeant à l'extérieur constamment, on doit faire très attention à notre alimentation.»