La Ligue des champions, la plus prestigieuse compétition de clubs au monde, lance mardi son édition 2008-09 avec les mêmes favoris, derrière le tenant Manchester United, et les mêmes outsiders, mais aussi quelques revenants et, cette année, beaucoup de nouvelles têtes.

Les favoris

Comme chaque année, seul les monstres européens, les clubs aux budgets pharaoniques, figurent parmi les favoris début septembre. Manchester United, champion d'Europe en titre (1-1, 6 t.a.b. à 5 contre Chelsea), est un des candidats les plus crédibles à sa succession, comme son adversaire malheureux en finale. Les autres gros portefeuilles anglais, Liverpool et Arsenal, sont aussi de solides prétendants.

Derrière la Premier League, qui a fourni six des huit derniers demi-finalistes de la C1 (Chelsea, Liverpool et ManU, deux fois chacun), on trouve les géants d'Espagne, même s'ils ne sont pas en pleine forme en cette fin d'été, le Real Madrid avec son recrutement chiche (un seul achat, le Néerlandais Rafael van der Vart) et le FC Barcelone avec son départ raté en Liga (un point sur six).

Si l'Inter Milan reste sur deux échecs en 8e de finale, la venue sur le banc de l'icône Jose Mourinho fait de lui un candidat au sacre, un titre après lequel les Nerrazzuri courent depuis 1965.

Enfin le Bayern Munich semble solidement armé avec Ribéry, Klose et Toni, pour prétendre au titre malgré un an d'exil en Coupe de l'UEFA qui a pu lui faire oublier les rigueurs de la C1.

Les interrogations

La Juventus, absente depuis deux ans pour l'affaire des matches truqués qui lui avait valu une rétrogradation en 2e division, n'est-elle pas restée trop longtemps éloignée de la très exigeante Ligue des champions? Son groupe extrêmement relevé (Real, Zenit Saint-Pétersbourg) devrait offrir une réponse rapide à cette question.

Car le champion de Russie reste la grande énigme de la C1. Tenant de la C3, guidé par le joyau Arshavin et fort d'un budget dopé aux pétroroubles, le Zenit ne peut pas être pris à la légère.

Autres inconnues, la Fiorentina, qui retrouve la C1 après huit ans d'absence, et l'Atletico Madrid, absent lui depuis onze ans. Ils figurent parmi les outsiders, mais leur méconnaissance de cette compétition les rend fragiles.

Villarreal, vice-champion d'Espagne, ne semble pas suffisamment armé pour aller au bout, mais lors de sa première participation, en 2005-06, le +sous-marin jaune+ était allé jusqu'en demi-finales...

Les habitués et les bizuths

Derrière les favoris habituels et les énigmes, s'avance les seconds couteaux de la C1, ces clubs habitués de la Ligue des champions mais qui n'ont pas dépassé les quarts de finale depuis plus de 20 ans: Lyon, l'AS Rome (finaliste en 1984), le Werder Brême, le Celtic Glasgow (vainqueur en 1967), le Dynamo Kiev (demi-finaliste en 1976, 1977, 1987 et 1999), Fenerbahçe ou le Panathinaïkos (finaliste en 1971).

L'Olympique de Marseille, loin de son lustre de 1993, l'année où il fut champion d'Europe, le PSV Eindhoven (demi-finaliste en 2005), le Sporting Portugal, le Steaua Bucarest ou le Shakthar Donetsk émargent aussi au rang des outsiders. Tous courront après l'exploit du FC Porto, dernier champion d'Europe surprise, en 2004 (3-0 contre Monaco en finale).

La vraie différence cette année est la présence massive de Petits Poucets. Le BATE Borisov (Belarus), dans le groupe du Real, du Zenit et de la Juve, ne se fait aucune illusion, pas plus que le champion de Roumanie, CFR Cluj, (avec Chelsea, Bordeaux et la Roma) ni que l'Anorthosis Famagouste (Pana, Inter et Werder). Le champion danois, Aalborg, dont c'est la deuxième participation (après 1995-96), essaiera lui de disputer à Villarreal ou au Celtic la place de dauphin de MU.