Le Paris SG, en battant Nantes (1-0) dimanche, a rejoint le podium du Championnat de France où trône à nouveau Lyon, qui avait renversé Nice (3-2) dans un climat houleux, deux points devant Marseille, freiné à Bordeaux (1-1), lors d'une 5e journée très polémique sur l'arbitrage.

Le PSG végétait en-deçà du trio de tête depuis plus de deux ans et demi, depuis le 4 janvier 2006 exactement. Un penalty de sa dernière recrue, Kezman, dès la 7e minute, a suffi pour sceller la 3e victoire parisienne (1-0 à chaque fois).

Plus tôt dimanche, Saint-Etienne avait confirmé ses difficultés en s'inclinant à Caen (2-0), et reste empêtré dans la zone rouge (18e), comme Sochaux (19e), neutralisé par Lille (1-1).

Les Olympiques sont décidément les fournisseurs officiels d'émotion dans l'élite. Samedi à Lyon, un frisson d'angoisse a d'abord parcouru l'échine des Lyonnais quand, au bout de vingt minutes, Nice menait 2-0.

Claude Puel avait choisi de laisser ses Bleus sur le banc (Benzema, Govou et Toulalan). Dans cette équipe remodelée, avec Mounier et Mensah titulaires, restait un point d'ancrage, Juninho: le capitaine retrouvait à point nommé son génie des coups francs et égalisait.

Mais le frisson se parait de soufre, les Niçois s'estimant floués sur la faute du premier coup franc, puis sur la validation du second but (l'arbitre assistant ayant signalé un hors-jeu de Piquionne). «Quant au troisième but, c'est le pompon !», s'est exclamé Rool.

Sur la dernière action du match, M. Cailleux suivait l'indication du même assistant pour une main peu évidente de Hognon, et Benzema marquait sur penalty son 5e but de la saison.

Un superbe «goal»

«Quand on voit les images, il y a bel et bien un contact de la main, certes, mais involontaire, par conséquent nous n'aurions pas dû siffler cette faute et le penalty ne s'imposait pas», a reconnu M. Cailleux plus tard sur l'antenne radio de RTL.

Du frisson, Marseille et Bordeaux en ont livré aux spectateurs dans un choc conclu par un nul loin de l'être. Koné avait allumé la première flammèche dès la 3e minute (0-1), sur un service de Niang, et Chamakh le contre-feu (25, 1-1), un superbe goal (une-deux, contrôle poitrine, volée) recevant l'hommage appuyé d'Eric Gerets.

Un fair-play également pratiqué par son homologue bordelais Laurent Blanc: «Si on analyse tout le match, on ne mérite pas de gagner. Marseille était un petit peu en avance sur nous aux niveaux individuel et collectif, ils avaient un peu plus de gaz que nous».

Du gaz, Le Mans n'en avait plus après trois victoires de rang. Il s'est incliné à domicile face à Toulouse (2-1), qui bondit ainsi au classement (8e). Du coup, Grenoble (4e) a dépassé Le Mans, grâce au nul arraché à Valenciennes (1-1). Tout s'est passé sur le tard, avec une main de Batlles dans la surface assortie de son exclusion et d'un penalty transformé par Pujol (85, 1-0), et l'égalisation de Courtois (90, 1-1).

Monaco aussi a bondi (7e) au détriment de Lorient (2-0), pendant que les occupants du ventre mou du classement y restaient calés, avec le même score de 1-1 pour Rennes-Le Havre et Auxerre-Nancy