Les contre-performances de la Roma, de l'AC Milan et de la Fiorentina, autant de favoris battus samedi et dimanche, donnent une allure inédite au classement du Championnat d'Italie, désormais mené par les inattendues Lazio et Atalanta, au terme de la 2e journée.

Certes, il reste encore 36 journées, mais la Serie A n'est pas coutumière de ce genre de hiérarchie: Fiorentina 15e, AS Rome 17e et AC Milan 19e! Seules l'Inter (4e), championne en titre, et la Juventus (6e) sauvent l'honneur.

Fin août, la première journée avait déjà donné quelques indications sur les faillites de ce week-end, puisque les favoris n'avaient pas fait mieux que nul.

Un «gros» avait alors même fait encore moins bien, l'AC Milan, battu chez lui par le promu Bologne (1-2). Une défaite qui avait d'ores et déjà mis la pression sur le club lombard qui, cette saison, a tout misé sur le championnat faute de disputer la Ligue des champions.

Mais malgré la présence de trois Ballons d'or - Kaka, Ronaldinho, Shevchenko - et de deux champions du monde - Pirlo et Zambrotta - au coup d'envoi, les Milanais, sans idées, se sont inclinés sans discussion possible sur la pelouse du Genoa (2-0).

Une deuxième défaite de rang qui, en plus d'ouvrir la crise, met une épée de Damoclès au-dessus de Carlo Ancelotti: l'entraîneur deux fois vainqueur de la C1 (2003, 2007) est de plus en plus menacé, même si, avant le coup d'envoi, le patron du club Adriano Galliani avait assuré qu'il «ne risquait rien».

«Je suis mal parce que le classement est vraiment mauvais, a en tout cas réagi Ancelotti sur Sky Sport. Mais nous sommes encore dans les temps pour mettre les choses au point. Je suis certain que nous réussirons.»

«Tranquillise»

«La condition (physique) n'est pas brillante en ce moment, a-t-il poursuivi. Nous avons eu peu de temps pour travailler tous ensemble (...). Depuis le 16 juillet, je n'ai eu l'effectif complet à ma disposition que quatre jours, c'est trop peu.»

Se sent-il en danger? «Je vois un club qui me soutient et me tranquillise, a-t-il répondu. Naturellement, je suis déçu, mais je vais de l'avant, et le reste ne m'intéresse pas.»

Milan sombre, mais la Roma, vice-championne ces deux dernières saisons, ne va pas fort non plus. Sans nombre de ses titulaires, sur le flanc (Totti, Perrotta, Vucinic ainsi que la charnière centrale Mexès-Juan), elle n'a pas existé face à Palerme, nettement battue 3 à 1 en match avancé samedi.

Il y a deux semaines, la Roma avait été tenue en échec chez elle par Naples (1-1). Et c'est Naples, justement, qui a joué un mauvais tour de plus à une favorite, puisque la Fiorentina, après avoir pourtant ouvert le score, s'est inclinée 2 à 1 au stade San Paolo.

Avant d'entamer la Ligue des champions mardi et mercredi, la Roma, qui reçoit Cluj, et la Fiorentina, qui va à Lyon, ne pouvaient pas faire pire.

L'Inter, qui accueillait Catane samedi, a cravaché. Mais grâce à deux buts de leur adversaire contre leur camp (43, 48), les Milanais se sont finalement imposés 2 à 1. Enfin lors du dernier match dimanche soir, la Juve a également eu du mal à se défaire de l'Udinese, seulement battue (1-0) sur un but d'Amauri (67).

Des succès qui permettent aux deux clubs de pointer aux 4e et 6e positions, à deux points des deux leaders, la Lazio et l'Atalanta. Les équipes romaine et bergamasque sont en effet les seules à avoir gagné leurs deux premières rencontres.