L'Australien Robbie McEwen a définitivement gagné son surnom de «Monsieur Paris-Bruxelles» après avoir remporté samedi la classique cycliste des deux capitales pour la cinquième fois de sa carrière, la quatrième d'affilée.

Le coureur de la formation Silence s'est imposé devant le Belge Gert Steegmans et l'Italien Luca Paolini au terme d'un scénario attendu: un sprint massif après 220 kilomètres d'une course reliant Soissons (nord de la France) à Bruxelles.

Car malgré quelques tentatives d'échappées -- le Belge Sébastien Rosseler a été particulièrement actif --, les attaquants n'ont pas résisté à la pression des équipes de sprinteurs, Silence, Quick Step et Acqua & Sapone.

À l'ombre du stade Roi Baudouin, non loin de l'Atomium, Gert Steegmans a lancé le sprint. D'un peu loin sans doute car le leader des Quick Step n'a pu tenir la distance, et McEwen est parvenu à le dépasser dans les derniers mètres.

«Je suis aux anges. Remporter cette course pour la cinquième fois, c'est quelque chose d'improbable. Un rêve», a expliqué l'Australien.

L'homme est décidément en forme. Après un début de saison en mode mineur, le sprinter de 36 ans avait remporté le week-end dernier la Cyclassics à Hambourg. Son premier succès sur une course du ProTour.

«C'est vrai, j'ai de bonnes jambes en ce moment. Ce succès à Bruxelles, je le dois à ma force mais aussi à ma volonté», a reconnu celui qui portera en 2009 le maillot de la nouvelle équipe russe Katusha.

«J'ai passé des années formidables (sept au total) au sein de l'équipe Silence (ex-Lotto et Davitamon). Mais j'avais besoin d'un nouveau défi pour poursuivre ma carrière», a-t-il expliqué.