Les Stampeders sont favoris par trois points dans les casinos de Las Vegas pour le match de ce soir. À moins que les Eskimos doivent absolument gagner et que les Alouettes aient tout à perdre (blessures) lors du dernier match du calendrier régulier, ça risque d'être la dernière fois que vos hommes seront négligés en 2008.

Il y a bien cette visite des champions, les Roughriders de la Sakatchewan, et le déjà très attendu choc avec Don Matthews et les Argos dans la Ville reine, mais le défi de ce soir au McMahon Stadium est le plus imposant à l'agenda de l'équipe de Marc Trestman. Surtout qu'on a encore en mémoire cette défaite un peu laide encaissée au stade Percival-Molson lors de la troisième semaine d'activité, le 10 juillet. Mais selon Paul Lambert, il ne faut pas trop accorder d'importance à ce premier duel.

«On est une équipe différente depuis ce match. On joue différemment et notre livre de jeux s'est épaissi. On a essayé plusieurs choses au cours des premières semaines, on sait maintenant davantage ce qui fonctionne ou pas. Et on connaît mieux leur défense, leurs tendances, qu'en début de saison, ça nous aidera», croit le garde des Alouettes.

Une grande variété de blitz

Avant d'identifier les clés du match de ce soir, plus tôt cette semaine, Trestman a vanté le travail de Chris Jones, le coordonnateur défensif des Stampeders.

«Vous le connaissez bien ici. Il fait tout un travail avec cette unité. Lorsqu'on affronte les Stampeders, je pense qu'il faut d'abord être très solides en protection. Ils font appel à une grande variété de blitz, surtout lors des deuxièmes essais. Les batailles individuelles lorsque le ballon se retrouve dans les airs sont également très importantes contre eux. Autant en attaque qu'en défense, on devra les gagner. Ils ont été meilleurs que nous à ce chapitre lors de notre premier affrontement.»

Kerry Watkins estime que les receveurs montréalais n'ont effectivement pas connu leur plus brillant match ce soir-là, même s'il a été le plus productif des siens avec six attrapés et 128 verges.

«Je pense que c'était davantage une mauvaise exécution de notre part qu'autre chose. On a échappé plusieurs passes. On forme une équipe différente à présent, on a corrigé plusieurs de nos erreurs.»

Brian Bratton, qui connaît discrètement une respectable deuxième saison (25 attrapés, 307 verges et cinq touchés), croit que les ajustements apportés par les Stampeders ont également joué un rôle dans cette deuxième demie difficile.

«Leur défense a très bien joué contre nous. Chris Jones sait ce qu'il fait, il a apporté de bons ajustements à la mi-temps. On doit tout de même accepter une part du blâme. Nous (les receveurs) n'avons pas profité des chances qui se sont présentées dans ce match, surtout en deuxième demie.»

Un défi difficile

Les Alouettes comprennent parfaitement qu'une défaite ce soir laisserait planer un doute quant à leur force réelle. Invaincus contre l'Est (6-0), mais une seule victoire en quatre matchs contre l'Ouest.

"On est mis à l'épreuve à chaque semaine, mais les Stampeders représentent un défi difficile. À cause de la façon dont ils jouent, de Chris Jones. Ce ne sera pas facile. Faudra absolument réussir les jeux importants", a analysé Bratton.

"On n'a pas eu beaucoup de temps pour se préparer, mais on l'est, a assuré Lambert. Il y a de l'enthousiasme au sein de l'équipe, on sait que c'est un match important."