Signe des temps, seul un des quatre principaux clubs de soccer anglais n'appartient pas (encore) à un richissime investisseur étranger: Arsenal. Chelsea a été racheté en 2003 par le milliardaire russe Roman Abramovivh, Manchester United appartient depuis 2005 à l'Américain Malcom Glazer, tandis que Liverpool est entre les mains des Américains Tom Hicks et George Gillett depuis l'an dernier.

En tout, huit des 20 clubs de la Première division anglaise marquent des buts pour des intérêts étrangers. Et, si l'on en croit Harry Redknapp, entraîneur de Porstmouth, la tendance n'est pas prête de se renverser. «Bientôt, tous les clubs de la Premiership vont être possédés par des investisseurs étrangers ultra-riches», a-t-il assuré après le spectaculaire rachat de Manchester City. Pourquoi les milliardaires et millionnaires étrangers se pressent-ils tant aux portes des clubs anglais? Un peu pour le glamour, beaucoup pour les sommes astronomiques qu'ils génèrent.

Selon la firme Deloitte&Touche, le chiffre d'affaires annuel de la Première division anglaise était de plus de 3milliards de dollars en 2006-2007, dont plus de 2 milliards en droits de télédiffusion.