Une belle époque a peut-être pris fin, hier, à Gatineau. Celle où l'Outaouais a dominé le milieu des hommes forts pendant une quinzaine d'années.
Une belle époque a peut-être pris fin, hier, à Gatineau. Celle où l'Outaouais a dominé le milieu des hommes forts pendant une quinzaine d'années.
Hugo Girard se retrouve à la retraite depuis deux semaines.
Son ami Jessen Paulin pourrait emprunter le même chemin sous peu.
L'ancien champion canadien, Dominic Filiou, également de Gatineau, n'a participé à aucune compétition en 2008.
"C'est vrai. C'est peut-être la fin d'une belle période, a avoué Girard, une heure avant le début de la ronde finale du championnat nord-américain des hommes forts qu'il organise.
"Pendant une dizaine d'années, il y a toujours eu des gars du coin qui ont été dominants."
Et là ? Y a-t-il une relève en Outaouais ?
"Non", a reconnu Hugo Girard.
"C'est plate", a-t-il ajouté quelques secondes plus tard.
La relève, on la retrouve plutôt à Québec et Montréal. Ici, ça ne regarde pas bien. Nommez un autre homme fort à part Hugo, Jessen et Dominic... C'est ce qu'on pensait. Aucun nom ne vient à l'esprit.
"Il va y avoir un gros trou quand les trois ne seront plus là. Ce seront de grosses chaussures à remplir", a soutenu Girard.
"Ce qui n'aide pas, ce n'est pas un sport que n'importe qui peut pratiquer. Le pourcentage de la population qui peut essayer cela est très bas. En plus, ça prend des appareils spécialisés."
Il faut aussi un endroit et un encadrement pour former ces athlètes de force.
Avant son départ vers Québec, il y a quelques années, Girard tenait un centre d'entraînement à Gatineau. Cela avait permis à d'autres athlètes de tenter leur chance sous sa tutelle.
En ce moment, le Canada compterait 3000 hommes forts.
Hugo Girard essaie de demeurer optimiste. Il se rappelle ce qui s'est produit en ski acrobatique.
"À l'époque, le Québec dominait avec le Québec Air Force. Puis quand les gars ont commencé à prendre leur retraite, les choses ont changé."
Six à sept ans plus tard, une nouvelle génération se pointe enfin.
Le meilleur espoir de l'Outaouais ? Que Hugo Girard revienne dans la région le mois prochain lorsque son congé sans solde prendra fin à la Police de Gatineau.
Il reste à voir si la Ville compte sauter sur l'occasion et impliquer activement son ambassadeur dans le milieu des loisirs sur son territoire.