Si les têtes d'affiche de l'Omnium canadien féminin de cette semaine au Ottawa Hunt sont Lorena Ochoa et Annika Sorenstam, bien appuyées par le contingent canadien de 16 golfeuses mené par Lorie Kane et Dawn Coe-Jones, il reste quand même pas mal d'intérêt pour l'Hawaïenne Michelle Wie.

Si les têtes d'affiche de l'Omnium canadien féminin de cette semaine au Ottawa Hunt sont Lorena Ochoa et Annika Sorenstam, bien appuyées par le contingent canadien de 16 golfeuses mené par Lorie Kane et Dawn Coe-Jones, il reste quand même pas mal d'intérêt pour l'Hawaïenne Michelle Wie.

Il y avait foule dans la salle de presse hier quand elle s'est arrêtée après sa ronde d'entraînement, et plusieurs amateurs l'ont regardé frapper des balles au champ de pratique lors de son passage à cet endroit.

" Elle obtient des exemptions des commanditaires de tournois parce que les gens sont intéressés à elle et que les journaux vont faire la une avec elle, c'est aussi simple que ça ", mentionnait hier une autre jeune prodige, Morgan Pressel.

Wie, surnommée " The Big Wiesy " en raison de la ressemblance de son élan avec celui d'Ernie Els (" The Big Easy "), donne effectivement beaucoup de bonne copie aux médias depuis 2002, quand elle est devenue la plus jeune joueuse à se qualifier pour un tournoi de la LPGA, à 12 ans.

Deux ans plus tard, elle participait à un tournoi du circuit de la PGA, le Sony Open à Hawaï. Elle semblait partie pour devenir la Tiger Woods du golf féminin.

Mais depuis deux ans, elle a été éprouvée par diverses blessures au poignet et son entêtement à tenter sa chance lors de tournois pour hommes lui attire souvent des critiques, tout comme l'omniprésence de ses parents dans sa carrière.

Professionnelle depuis 2005, elle n'est toujours pas membre du circuit de la LPGA parce qu'elle a choisi d'aller à l'université Stanford (pour étudier seulement, elle ne peut faire partie de l'équipe de golf vu qu'elle n'est pas amateur). Elle ne peut donc jouer que six tournois par année grâce aux exemptions offertes par les organisateurs de tournois.

Le mois dernier, elle a encore fait parler d'elle négativement quand elle a été disqualifiée de la Classique State Farm à Springfield pour avoir omis de signer sa carte de pointage après sa deuxième ronde, alors qu'elle était parmi les meneuses du tournoi.

" Disons que j'ai eu une année faite de hauts et de bas, ce fut intéressant, mentionnait-elle hier. Ça n'empêche pas que mon jeu s'est amélioré cet été, je me sens confortable à jouer à nouveau sans douleur. J'ai beaucoup appris sur mon jeu et sur moi-même cet été... J'ai appris à être patiente et à accepter les choses comme elles sont. "

Wie est habituée aux critiques et la jeune fille de 18 ans affirme qu'elles ne l'affectent pas du tout.

" Tout le monde a son opinion de ce que je devrais faire, mais je pense que, vous savez quoi, c'est ma vie. J'ai peut-être pris de mauvaises décisions et il y en a eu d'autres qui étaient bonnes. Mais en bout de ligne, ce sont des décisions que j'ai prises pour moi. Je dois m'appuyer moi-même à 100 % et ne pas douter de moi-même. J'écoute les conseils que les gens proches de moi et que je respecte me donnent. Mais à la fin, ce sont mes décisions ", a-t-elle dit.

La grande golfeuse de 6' 2", qui jouera dans le pro-am d'aujourd'hui dès 7 h 30, ne veut pas parler de son avenir personnel au-delà du tournoi de cette semaine.

Pour elle, en passant, ça débute jeudi après-midi à 13 heures sur le premier tertre, alors qu'elle jouera avec les Canadiennes Alena Sharp et Maude-Aimée Leblanc, la jeune amateur de Windsor, au Québec.

Elles joueront juste après un groupe vedette comprenant Ochoa, Kane et la Suédoise Helen Alfredsson, cousine éloignée de Daniel Alfredsson, le capitaine des Sénateurs.

mbrassard@ledroit.com