L'expérience de Wang Yifu, double champion olympique (pistolet à air comprimé) à Barcelone (1992) et Athènes (2004), devenu entraîneur de l'équipe de Chine devrait porter ses fruits à Pékin où les hôtes des Jeux visent la première place au tableau des médailles.

Les épreuves de tir se disputeront du 9 au 17 août.

Wang, 48 ans, est une légende vivante dans son pays depuis qu'il remporta la médaille d'argent à Atlanta (1996) avant de s'évanouir victime d'hypoglicémie. Il perdit la finale pour un dixième de point au profit de l'Italien Roberto di Donna.

Avec un total de six médailles (2 d'or, 3 d'argent et 1 de bronze), entre 1984 et 2004, Wang aurait aimé participer à ses 7e Jeux en tant que concurrent, mais il a préféré préparer la relève avec pour objectif de gagner des médailles dans toutes les épreuves.

«J'aurais aimé participer aux Jeux car il est rare pour un athlète de pouvoir concourir à domicile. Mais entraîner l'équipe chinoise pour former des champions olympiques est un plus grand honneur que de gagner une nouvelle médaille d'or», affirme M. Wang.

Depuis que le tir a rapporté à la Chine sa première médaille d'or avec Xu Haifeng (pistolet 50 m) aux Jeux de Los Angeles (1984), la discipline a connu un développement spectaculaire dans le pays. La Chine a remporté 27 des 44 titres de tir aux Jeux asiatiques de Doha en 2006.

Même si l'Empire du milieu n'a obtenu «que» quatre titres (sur 17) à Athènes, partageant les autres avec la Russie (3), l'Allemagne (2), les Etats-Unis (2) et six autres pays (Australie, Bulgarie, Emirats arabes unis, Hongrie, Italie, Ukraine), il devrait en être autrement à domicile où deux épreuves ont été supprimées: la cible mobile à 10 m et le double trap féminin.

Au tournoi préolympique en avril dernier à Pékin, la Chine a remporté six médailles d'or (sur 15), devant la France (3) et le Russie (2), l'Australie, la Slovaquie, la Serbie et la République tchèque se partageant le reste.