Le coureur italien Riccardo Ricco, licencié par son équipe Saunier Duval après avoir été contrôlé positif à l'EPO sur le Tour de France, a nié, pendant tout son interrogatoire, s'être dopé, selon le quotidien Le Monde qui a eu connaissance des procès-verbaux d'audition.

«Je n'ai pas pris d'EPO. Tous les produits que je prends m'ont été prescrits soit par le médecin espagnol de mon équipe, dont j'ignore le nom, soit par mon médecin personnel qui demeure en Italie. Je maintiens mes déclarations précédentes à savoir que je n'ai pas pris de produit interdit,» a répondu Ricco, cité par Le Monde, aux enquêteurs français qui l'interrogeaient.

Riccardo Ricco, mis en examen pour «utilisation de substance classée vénéneuse» le 18 juillet à Foix (sud de la France), s'en est tenu à cette position.

Lorsque les enquêteurs lui demandent comment il a pu être contrôlé positif à l'EPO, le cycliste répond: «C'est impossible. Je vais faire une contre-expertise, je n'ai pas d'explication, il est possible que la contre-expertise dise que c'est faux.».

Puis aux questions concernant le contenu des deux valises saisies dans sa chambre à Narbonne: «J'ai bien assisté à la récupération de mes deux valises qui ont été laissées par mon équipe à Narbonne. C'est du matériel qui sert au docteur à me faire des injections de vitamines.»

«Quelles sortes de produits le docteur vous injecte-t-il ?», insistent les gendarmes. «Des vitamines, uniquement pour la récupération».

Lors de la mise en examen du coureur, le procureur de la république de Foix, Antoine Leroy, avait déjà indiqué que Ricco «conteste fermement avoir utilisé de l'EPO (et) par conséquent conteste les faits qui lui sont reprochés».