Aussi prestigieux et historique soit-il, l'Omnium britannique pourrait engendrer cette année ses plus faibles auditoires en 10 ans à la télé américaine. Pour plusieurs raisons.

D'abord, l'absence de Tiger Woods. Ses trois victoires à l'Omnium occupent les trois premiers rangs du top 10 des éditions les plus regardées, malgré une baisse d'une fois à l'autre, passant 7 312 000 téléspectateurs en 2000 à 5 468 000 en 2005 et à 5 333 000 en 2006.

Autres raisons de la baisse appréhendée: les insuccès de Phil Mickelson à l'Omnium britannique, l'absence de Kenny Perry qui n'aime pas les longs voyages, et, même s'il a gagné deux de ses cinq derniers tournois, le peu de chances de victoire d'Anthony Kim sur un parcours links.

Si aucun Américain n'apparaît parmi les cinq meneurs après deux rondes, oubliez ça, le chauvinisme étant ce qu'il est et le public américain n'en étant pas dépourvu. En 2007, la victoire de Padraig Arrington avait été suivie par 4 220 000 amateurs, le pire résultat en 10 ans. C'est 1 113 000 de moins que pour celle de Woods en 2006.

L'omnium marquera par ailleurs les débuts de Tom Watson comme analyste, un boulot qu'il n'entend pas exercer de façon régulière, du moins pas dans l'immédiat: "On me l'a souvent proposé, mais j'ai toujours refusé. J'ai peine à me concentrer quand j'entends les directives dans mes écouteurs. Cependant, comment dire non quand il s'agit de l'omnium britannique, disputé devant le plus connaisseur des publics?"

Watson entend demeurer réservé dans ses commentaires: "Si j'avais une critique à faire du golf à la télé, c'est qu'on analyse trop. Laissez les images parler."

Comparez les ESPY Awards avec nos très rares galas sportifs serait injuste, presque malhonnête. Alors, je ne le ferai pas. Mais dimanche, 20h, sur ESPN, je vous recommande fortement de regarder les 16e ESPY Awards, une initiative d'ESPN. Commençons par l'hôte, un certain Justin Timberlake, un gars presque aussi populaire que Ron Maclean, quand même! Et l'endroit: le théâtre Nokia de Los Angeles, site de plusieurs galas du genre.

Les trophées sont accordés dans une vingtaine de catégories reliées à la production télé, dans 17 individuelles, en plus de quelques remises spéciales dont le trophée Arthur Ashe pour le courage. Tiger Woods, récipiendaire du plus grand nombre de trophées, avec 18, est en nomination dans trois autres catégories cette année encore.

Autres mises en nomination: le quart Tom Brady, la golfeuse Lorena Ochoa, Rafael Nadal, Sydney Crosby, Jarome Iginla, Rick Nash, et le champion UFC Georges St-Pierre. Parmi les présentateurs, des noms qui ajoutent au prestige de l'événement: le Canadien Steve Nash des Suns de Phoenix, l'acteur Brendan Fraser, David Beckham, Danica Patrick, Lance Armstrong et Annika Sorenstam.

Les ESPY Awards sont en quelque sorte les "Globe" du sport, tous les gagnants étant déterminés par les amateurs, en ligne ou par message texte, à l'exception des remises spéciales.

Bloc-notes

-14,5 millions de foyers américains étaient branchés sur le match des étoiles du baseball mardi dernier, dont 1,5 million à New York. C'est l'émission la plus écoutée jusqu'ici cet été, plus que chacun des matches de la finale de la NBA. En termes de parts de marché, seules les villes de St-Louis, Minnesota et Milwaukee ont surpassé New York.

-Le match était aussi disponible dans 100 millions de foyers répartis dans 226 pays.

-On est très satisfait, chez Evasion, de l'écoute du Tour de France jusqu'ici. Le matin, de 8h30 à 11h30, la moyenne est de 26 000. Elle a grimpé à 43 000 en fin de semaine dernière, avec un sommet à 83 000 dimanche. Le 14 juillet, 106 000 amateurs ont regardé la reprise de l'étape du jour. Quotidiennement, depuis le 5 juillet, Evasion est écouté par un cumulatif de 275 000 téléspectateurs.

-Les Alouettes suscitent aussi l'intérêt des amateurs, la moyenne des auditoires de RDS pour les trois premiers matches étant de 229 000, en hausse de 20% sur 2007.

-110% a souffert de l'été lundi et mardi derniers avec des auditoires de 71 000 et 55 000.