Le coureur de demi-fond québécois Achraf Tadili a connu une deuxième déception aux Jeux olympiques, mercredi, celle-là plus forte qu'à Athènes, il y a quatre ans.

Tadili a été incapable de franchir le tour initial de qualification à l'épreuve de 800 mètres pour les deuxièmes JO d'affilée, au Stade national de Pékin. Auteur d'un chrono insatisfaisant d'une minute 48,87 secondes, il n'a pu faire mieux que la 47e place sur les 58 participants. Aux Jeux d'Athènes, en 2004, il avait réalisé un temps de 1:46,63 pour finir en 26e position.

L'espoir canadien de médaille au 800 mètres, Gary Reed, n'a pas assuré sa qualification à la demi-finale à titre d'un des deux premiers d'une des huit vagues programmées. Mais il a franchi la rampe, en compagnie de sept autres rescapés au chrono, en vertu d'un temps de 1:46,02 - le 12e meilleur de la séance qualificative, en fait. Vingt-quatre coureurs seront donc répartis dans trois courses en demi-finale, jeudi.

«J'ai commis beaucoup trop d'erreurs. J'ai été tout simplement mauvais, a maugréé Reed, en passant devant la presse au moment où sa progression à l'étape suivante était compromise. Aux Jeux olympiques, tu rentres chez toi quand c'est le cas.»

Évidemment déçu de la tournure des événements, Tadili, un Marocain d'origine établi à Montréal, a d'abord expliqué avoir adopté la mauvaise stratégie.

«Je m'attendais à une course rapide, c'est parti lentement. J'étais troisième ou quatrième à la mi-course. Mais comme le rythme était lent, tout le monde avait de l'énergie pour le deuxième tour de piste. Je pensais finir vite, suffisamment pour mériter une qualif. Je n'étais pas à l'aise avec le rythme de la course. J'aurais dû partir plus vite et réaliser un temps. Mais d'un autre côté, je ne voulais pas jouer le lièvre pour les autres.»

L'athlète âgé de 28 ans a de plus raconté qu'une blessure subie en avril l'a empêché d'y aller à fond la caisse à l'entraînement.

«J'ai quasiment fait une croix sur la vitesse à la suite de la blessure aux adducteurs qui m'a affectée. Je n'en ai pas beaucoup parlé parce que je ne voulais pas que se soit une excuse.

«Je n'ai pas fait d'entraînements de vitesse à 100 pour cent. J'ai préféré m'entraîner modérément parce que je craignais de réveiller la blessure. C'était une année olympique, je cherchais surtout à assurer ma participation aux Jeux de Pékin. Publiquement, j'avais mis la barre haute. Je n'allais tout de même pas dire que je ne réussirais pas.»

Acceptant la chose avec philosophie, Tadili a mentionné que la vie est ainsi faite, de déceptions et de moments heureux. Il veut s'accorder une bonne période de repos, avant de reprendre le collier. Il a en tête de poursuivre jusqu'aux Jeux de Londres, dans quatre ans.