Le Championnat de la PGA a ressemblé à l'Omnium des États-Unis, jeudi, alors que seulement six golfeurs ont joué sous la normale parmi ceux ayant complété les 18 trous à Oakland Hills. Et les commentaires des joueurs ressemblaient également à ceux que l'on entend habituellement à l'Omnium des États-Unis.

«Un incroyable test de golf et de patience», a résumé Jeev Milkha Singh après son score de 68 qui lui a permis d'occuper le sommet du classement à égalité avec le Suédois Robert Karlsson.

Au cours d'une première journée marquée d'une interruption d'environ 90 minutes en raison d'orages en après-midi, Singh et Karlsson dominaient le classement parmi les golfeurs ayant complété le premier parcours. A l'instar des deux co-meneurs, l'Argentin Andres Romero présentait une fiche de deux coups sous la normale, mais il avait eu le temps de compléter seulement 16 trous avant que la noirceur ne force les organisateurs à suspendre le parcours initial.

Il était très facile de perdre patience sur un terrain punitif du premier coup de départ au dernier coup roulé. L'herbe haute est la plus dense de tous les tournois majeurs présentés en terre américaine cette année, et les verts de Oakland Hills sont aussi terrifiants que ceux du Augusta National. Certains des verts étaient tellement secs que les officiels ont dû en arroser trois à intervalles réguliers, jeudi.

Pour ces raisons, le Championnat de la PGA risque de perdre sa réputation de tournoi majeur le plus propice aux oiselets.

«Le parcours mesure 7500 verges, les verts sont très fermes et les fanions sont difficiles d'accès, a décrit Lee Westwood, après avoir inscrit des normales sur ses six derniers trous pour une carte de 77, sept coups au-dessus de la normale.

«En préparant le terrain de cette façon, ils nous enlèvent tout le plaisir de participer à un tournoi majeur, a ajouté Westwood. Je peux donner l'impression de me plaindre, et c'est ce que je fais, mais c'est honteux. Il s'agit d'un terrain remarquable. Les verts sont magnifiques et ils sont négociables. Mais il n'est pas nécessaire de le jouer dans de telles conditions.»

Malgré tout, les meilleurs coups ont été récompensés.

Sergio Garcia a de nouveau frappé la balle avec autorité, calé un long coup roulé, limité les erreurs et il fait partie d'un groupe de quatre golfeurs à avoir ramené des cartes de 69, un coup sous la normale. Billy Mayfair, Sean O'Hair et Ken Duke complètent ce quatuor.

Huit autres golfeurs sont parvenus à inscrire la normale après 18 trous, dont Phil Mickelson, Anthony Kim et l'Argentin Angel Cabrera.

Kim a effacé cinq bogeys grâce à un aigle au deuxième trou tandis que Mickelson, qui a amorcé son parcours sur le 10e tertre, avait déjà visité trois fosses de sable avant d'atteindre le vert du 11e trou. Mickelson n'a réussi que huit normales mais il a inscrit cinq oiselets dont un grâce à un spectaculaire roulé de 35 pieds, en descendant, au 16e trou.

«Je suis content d'avoir joué la normale aujourd'hui», a admis Mickelson.

Au moment où les organisateurs ont mis fin aux activités peu après 20 h 30, une quinzaine de golfeurs n'avaient pas eu le temps de conclure leur parcours, dont le Canadien Mike Weir.

Le golfeur ontarien a été en mesure de compléter 16 trous avec une fiche de plus-2, résultat de quatre bogeys, dont trois sur le neuf d'aller. Weir a réussi des oiselets consécutifs aux 11e et 12e trous, mais il a perdu un coup à la suite d'un bogey au 15e trou.

Son compatriote Stephen Ames a connu une journée à oublier. Le résidant de Calgary a dû se contenter d'un score de 77, sept coups au-dessus de la normale, ce qui le place au 111e rang. Ames n'a inscrit qu'un seul oiselet, au deuxième trou, et a été victime de huit bogeys, quatre durant la première tranche de parcours et autant en seconde moitié.

Karlsson, le seul joueur à s'être classé parmi les dix premiers lors de chacun des trois premiers tournois majeurs, a amorcé sa journée avec un double bogey. Mais il a réagi avec trois oiselets consécutifs et il en a ajouté deux aux 6e et 8e trous.

«Je dois vous rappeler que je sais jouer au golf, même si ça n'a pas paru au premier trou, a lancé Karlsson. Après ce trou, mon cadet m'a fait remarquer que nous avions joué avec Tiger à l'Omnium des Etats-Unis et qu'il avait joué six sur le premier trou à peu près tous les jours. Il m'a dit qu'il était donc possible d'inscrire un bon score quand même.»