En l'absence de la tenante du titre japonaise Mizuki Noguchi, blessée, la Britannique Paula Radcliffe, longtemps incertaine en raison d'une fracture de fatigue à un fémur, tente un pari difficile sur le marathon, dimanche, face notamment à la Chinoise Zhou Chunxiu et la Kényane Catherine Ndereba.

Ndereba, 36 ans, possède un palmarès impressionnant: double championne du monde (2003/2007) et médaillée d'argent aux JO 2004.

Vice-championne du monde à Osaka en 2007, Zhou Chunxiu compte aussi sur la ferveur de la foule.

Forte d'un record du monde (2h15:25.) établi en avril 2003 à Londres, Radcliffe s'était présentée dans le rôle de la grande favorite aux Jeux d'Athènes. Où, après une première déconvenue sur 10 000 m, elle avait abandonné en larmes au 36e km du marathon, détruite par la chaleur et la pression.

Quatre ans plus tard, elle arrive en catimini. «Je vais courir, sauf si mes jambes ne me portent pas», a-t-elle déclaré début août quand elle a annoncé sa décision de s'aligner à Pékin.

«L'objectif a toujours été d'être au départ de la course. Depuis que la blessure a été diagnostiquée, cela a été une course contre la montre et un cauchemar. Mais je suis de plus en plus confiante, car chaque jour, avec l'entraînement, mon fémur se renforce», a expliqué la mère de famille, âgée de 34 ans.

«C'est impossible d'évaluer ma forme», a-t-elle cependant ajouté.

Troisième à Athènes, l'Américaine Deena Kastor reste une candidate au podium. Depuis que le marathon féminin a été admis aux JO, seules la Portugaise Rosa Motta (bronze en 1984 et or en 1988) et la Japonaise Yuko Arimori (2e en 1992, 3e quatre ans plus tard), ont duré plus d'une olympiade.

En l'absence de Noguchi, le Japon s'en remet à Reiko Tosa, médaillée de bronze 2007 au Mondiaux d'Osaka, et à la jeune Yurika Nakamura.

Les Éthiopiennes Gete Wami et Berhane Adere ne doivent pas non plus être oubliées à l'heure des pronostics.