Cinq défaites en autant de matchs. Pourtant, l'équipe masculine de water-polo du Canada garde le moral.

Même s'il est l'un des deux seuls pays à n'avoir gagné aucun match en ronde préliminaire, le Canada peut toujours atteindre son objectif aux Jeux de Pékin. Bien sûr, l'équipe canadienne devra oublier une médaille, un rêve maintenant réservé aux six meilleures équipes de la ronde préliminaire. Mais elle peut encore aspirer au huitième rang, son objectif à Pékin.

«Les Jeux olympiques sont un drôle de tournoi, dit l'entraîneur de l'équipe canadienne, Dragan Jovanovic. En ronde préliminaire, nous savions que nous ne pouvions gagner qu'un seul de nos cinq matchs, contre l'Australie. Notre but, c'est de gagner nos matchs en ronde finale.»

Le Canada devra gagner ses deux prochains matchs en ronde finale - qui commence aujourd'hui - afin de se classer parmi les huit meilleures équipes. Son premier match en ronde finale aura lieu ce soir à 21h30 (heure du Québec) contre l'Italie, une équipe contre laquelle il a une fiche d'une victoire et d'un match nul à ses deux derniers matchs. «Il nous faudra bien jouer en défense, prévient l'entraîneur Dragan Jovanovic. Il ne faudra pas accorder de buts faciles. Si notre défense va bien, notre attaque devrait suivre.»

Les cinq défaites consécutives à la piscine de Yingdong n'ont pas laissé de séquelles dans le vestiaire de l'équipe canadienne, jure l'avant de pointe québécois Nathaniel Miller. Pas même la dernière défaite de 13-2 contre la Hongrie, championne olympique à Sydney en 2000 et à Athènes en 2004. Aaron Feltham et Kevin Graham, avec un doublé, ont marqué les buts du Canada. «Pendant les trois quarts du match, nous étions à égalité avec les Hongrois, dit Nathaniel Miller. Le problème, c'est que nous ne jouons pas un match au complet.»

Selon l'entraîneur Dragan Jovanovic, le Canada a joué son meilleur match du tournoi olympique contre la Hongrie. «Nous jouons un peu mieux, dit-il. Nous avons bien commencé le match, mais nous en avons joué seulement les trois quarts. Quand tu es capable de jouer trois bons quarts contre les champions olympiques, tu es capable de jouer quatre bons quarts.»

Malgré tous leurs efforts, les joueurs de water-polo canadiens n'étaient pas de taille contre les Hongrois, au sens propre comme au figuré. «Nos joueurs ont en moyenne 22 ou 23 ans, ils n'ont pas fini de grandir et ils doivent affronter des hommes matures de 27-30 ans, dit Nathaniel Miller. Mais notre petite taille ne peut pas nous servir d'excuse. Nous avons battu des équipes aussi grandes (que les Hongrois) afin de nous qualifier pour les Jeux.»

Gagne ou perd en ronde finale, le Canada maintient son objectif à long terme: devenir un espoir de médaille aux Jeux de 2012, sinon de 2016. «Comme équipe, nous pensons plus loin que les Jeux de Pékin, dit Nathaniel Miller. Nous ne voulons pas seulement être une équipe Cendrillon en 2008, nous voulons une équipe qui peut gagner une médaille olympique en 2012 ou en 2016.»