Qualifié vendredi pour les demi-finales du tournoi ATP Masters Series de Cincinnati, l'Espagnol Rafael Nadal est officiellement assuré de succéder au Suisse Roger Federer, en place depuis le 4 février 2004, au sommet de la hiérarchie mondiale.

Cette passation de pouvoir, attendue depuis des semaines tant le Majorquin de 22 ans domine le circuit, aura lieu en août.

Et l'enjeu de ce week-end, après son succès sur l'Equatorien Nicolas Lapentti en quart de finale (7-6, 6-1), est simplement de savoir quand.

En cas de défaite en demi-finale samedi contre le Serbe Novak Djokovic, il deviendra le 24e N.1 mondial le 18 août.

S'il se qualifie pour la finale, son accession au sommet de la hiérarchie aura lieu le 11 août, soit le lendemain du début du tournoi olympique. Et s'il remporte le titre dimanche, cela se fera dès lundi et mettra fin à 235 semaines de domination de Federer, auteur de sa pire saison depuis quatre ans.

«Je suis si heureux d'être N.1. J'ai travaillé fort pour en arriver là», s'est réjoui Nadal, vainqueur de 30 titres dans sa carrière, dont 7 déjà cette année (Monte Carlo, Barcelone, Hambourg, Roland-Garros, Queen's, Wimbledon, Toronto).

Concurrence écrasée

Depuis le printemps, Nadal, troisième Espagnol après Carlos Moya et Juan Carlos Ferrero à atteindre le rang de N.1 mondial, écrase la concurrence.

Il vient de remporter les cinq derniers tournois auxquels il a participé, dont Toronto dimanche dernier et est sur une série de 32 victoires consécutives. Sa dernière défaite remonte à début mai au 2e tour du tournoi de Rome battu par... Ferrero.

Pour une place en finale, Nadal, inquiété par Lapentti dans la première manche uniquement, affrontera Djokovic, le N.3 mondial lui aussi membre de la jeune génération des surdoués (21 ans).

Djokovic, qui a un temps cru pouvoir devenir le dauphin de Federer après son titre à l'Open d'Australie, a dominé le Letton Ernests Gulbis (6-3, 6-4).

L'autre demi-finale opposera le Britannique Andy Murray, vainqueur de l'Espagnol Carlos Moya (2-6, 6-3, 6-1) au Croate Ivo Karlovic, victorieux de l'Allemand Philipp Kohlschreiber (7-6, 7-6).

Jeudi, Karlovic avait précipité la «chute» de Federer, en le battant au troisième tour.

Si Federer a été le joueur de l'histoire qui a passé le plus de semaines consécutives au sommet de la hiérarchie, Nadal est celui qui a passé le plus de semaines consécutives comme... N.2, après avoir été sacré dauphin du Suisse le 25 juillet 2005.