La Norvège, grande nation du handball féminin qui collectionne les médailles de tous les métaux dans les compétitions majeures depuis vingt ans, a enfin décroché l'or olympique en écrasant la Russie en finale 34 à 27, samedi à Pékin.

Même si les Russes partaient légèrement favorites après leur titre mondial l'année dernière, la victoire norvégienne n'est pas une surprise, mais l'ampleur du score en revanche en est une.

Les Scandinaves ont tué le match en moins de dix minutes, le temps de creuser un écart de sept buts (8-1, 8e minute), qui est même monté un peu plus tard à dix (14-4, 17e). Les trois autres quarts de la rencontre n'ont été qu'une formalité, les Russes n'ayant jamais réussi à revenir à moins de quatre unités.

Pendant ce premier quart d'heure décisif, tout a réussi aux Norvégiennes (lobs, interceptions, arrêts de la gardienne) et rien aux Russes (tirs sur la barre, balles perdues). L'ailière Linn-Kristin Riegelhuth, sourire aux lèvres du début à la fin, a été le fer de lance de l'attaque avec 9 buts.

Les championnes olympiques avaient infiniment plus souffert en demi-finale face à la Corée du Sud. Elles n'avaient marqué le but de la victoire qu'au buzzer, et même après selon les perdantes.

Déjà championne du monde (1999) et championne d'Europe (1998, 2004 et 2006), la Norvège a désormais conquis tous les honneurs possibles grâce à une génération exceptionnelle emmenée par les deux stars Gro Hammerseng et Katja Nyberg.

Le titre olympique reste en Scandinavie après les trois succès consécutifs du Danemark, qui ne s'était pas qualifié pour les Jeux de Pékin.

La médaille de bronze est revenue à la Corée du Sud, vainqueur de la Hongrie 33 à 28.