Surmotivé, Roger Federer a pris sa revanche sur Tomas Berdych qui l'avait éliminé à Athènes en 2004, pour atteindre, comme Nadal et Djokovic, les quarts de finale du tournoi olympique mercredi à Pékin.

C'est avec un cri à vous percer les tympans que l'encore N.1 mondial a célébré sa victoire (6-3, 7-6) sur un joueur qui était à l'origine d'un des pires moments de sa carrière.

«Depuis ce deuxième tour à Athènes, je l'ai battu six fois sur six mais je me méfiais beaucoup de lui, tout le monde voit à quel point il frappe fort dans la balle, a réagi le Suisse. J'ai bien joué aujourd'hui.»

Aphone ces derniers mois, Federer semble avoir retrouvé toute sa rage de vaincre. A Pékin, il est visiblement en quête de rédemption pour tenter de sauver une saison pour l'instant assez misérable pour ses standards.

Quelle que soit l'issue de cette semaine, ce sera insuffisant pour conserver son fauteuil de N.1 mondial sur lequel Rafael Nadal va s'assoir lundi prochain. Mais une médaille d'or aurait de l'allure au moment d'abandonner sa couronne.

On n'en est cependant pas encore là, surtout que Nadal et Novak Djokovic sont toujours dans la course. Tous deux ont également gagné en deux sets, Nadal face au Russe qui a cloné son coup droit, Igor Andreev (6-4, 6-2), Djokovic devant un autre Russe, le bouillant Mikhail Youzhny (7-6, 6-3).

«Je suis proche de mon meilleur niveau», a averti l'Espagnol qui ne devrait pas être inquiété par l'Autrichien Jürgen Melzer en quarts. «Je suis très satisfait de mon tennis en ce moment», a prévenu le Serbe, qui partira également grand favori face à David Nalbandian ou Gaël Monfils.

Quant à Federer, il rencontrera l'Américain James Blake qui avait déclaré avant le tournoi: «Roger est redevenu humain, ça nous a donné à tous beaucoup d'espoir.» Il en faudra car en huit rencontres, il a tout juste réussi à chiper un set au Suisse jusque-là.