Roseline Filion et Meaghan Benfeito s'amusent ferme en Chine. Les plongeuses québécoises savourent pleinement leur première présence aux Jeux olympiques, et elles trouvent que c'est un signe positif avant de s'élancer ensemble de la tour de 10 mètres, mardi.

«Quand on a du plaisir comme ça en compétition, on obtient habituellement de bons résultats», a souligné Filion, samedi, au lendemain de la cérémonie d'ouverture de la XXIXe olympiade.

«On a très hâte. On a travaillé tellement fort pour se rendre jusqu'ici, a ajouté Benfeito.

Ça se passe bien à l'entraînement. On veut en profiter au maximum. On va être les premières à plonger pour le Canada, c'est le "fun". On veut avoir du plaisir. On a le goût de plonger.»

Malgré leur jeunesse et leur candeur, Filion, âgée de 21 ans, et Benfeito, 19 ans, ne se sont pas amenées à Pékin afin de jouer les figurantes. Au contraire, elles ne cachent pas leurs ambitions de créer la surprise, comme elles l'avaient fait aux Mondiaux aquatiques de Montréal en 2005, en touchant le bronze.

«C'est sûr que remporter une médaille n'est pas impossible, a affirmé Filion, qui est de Laval. Nous sommes montées sur le podium plusieurs fois cette année. On sait ce qu'on est capable de faire. On a travaillé extrêmement fort pour ça.»

Si elles échouent, elles ne rentreront pas à la maison la tête basse pour autant.

«Si ça ne fonctionne pas, on va avoir acquis une belle expérience et on va avoir eu beaucoup de plaisir, a répondu Filion. De toute façon, on a aucun contrôle sur ce que les autres duos vont faire. Nous, on va faire ce qu'on doit faire, et on verra. On est aux Jeux olympiques.»

Les Québécoises ne craignent pas de recevoir un accueil hostile des Chinois, qui se passionnent pour le plongeon, et elles assurent que la foule bruyante au Cube d'eau ne les intimidera pas.

«On sait à quoi s'attendre, a résumé la Montréalaise Benfeito. Les Chinois vont encourager leurs athlètes, mais ils nous aiment. Ils aiment le Canada. Ils connaissent le plongeon et savent apprécier les bons plongeons de d'autres athlètes. Ils sont polis.»