Montréal en pleine mousson, il était inévitable que la météo vienne jouer les trouble-fête à la Coupe Rogers. Le déluge qui menaçait depuis plusieurs jours est finalement tombé hier, gâchant en bonne partie la journée des demi-finales.

Le match de l'après-midi entre Marion Bartoli et Dominika Cibulkova a débuté à temps, mais sous les coups de tonnerre et sous un ciel menaçant.

>>> Consultez le blogue de tennis de Paul Roux

Marion Bartoli, presque rampante de douleur vendredi après-midi en raison de sa blessure au pied, paraissait fraîche comme une rose. Pourtant, c'est la Slovaque de 19 ans qui s'est d'abord imposée en dirigeant les échanges de son puissant coup droit. Malgré un faible pourcentage de premières balles, elle réussit à gagner ses trois premiers jeux de service et à mener 4 à 2.

Mais Marion Bartoli est fin stratège. Elle commence à casser le rythme en variant la vitesse et la hauteur de ses coups. Elle attaque les deuxièmes balles, trop nombreuses. La Française gagne les quatre derniers jeux et s'empare de la manche 6 jeux à 4.

Au début de la deuxième manche, la pluie s'est finalement abattue sur le stade Uniprix. Il y a bien eu reprise du jeu vers 17h30, mais les deux joueuses n'ont pu disputer que trois jeux.

Quand le match reprend, la Slovaque mène deux jeux à un, mais elle doit sauver une balle de bris contre elle. Elle n'y parvient pas. Les joueuses s'échangent une série de bris de service. Cibulkova sert pour la manche à 5-4. Elle ne rate pas sa chance.

Le troisième set est très accroché. Cibulkova se porte à l'attaque en ajoutant des amorties et des volées à son puissant coup droit. Elle prend rapidement le service de Bartoli. Mais celle-ci s'accroche. Presque tous les jeux se rendent à égalité. Mais Cibulkova finit par briser sa résistance et obtient son billet pour la finale. Victoire de 4-6, 6-4, 6-3.

Petite anecdote : sur le coup de 22h, on a entendu un bruit de tonnerre. Petite frayeur dans l'assistance, jusqu'à ce qu'on se rende compte que c'étaient les feux d'artifice de la Ronde.