Si Diana a décroché jeudi la médaille de bronze chez les moins de 57 kg et Mark l'argent chez les moins de 68 kg, les époux Lopez peuvent être fiers de leur progéniture qui domine le taekwondo mondial, comme devrait encore le prouver vendredi Steve, invaincu depuis cinq ans.

Dans la famille Lopez, des Nicaraguayens qui ont fui leur pays à la fin des années 1980 pour s'installer aux États-Unis, tout le monde fait du taewkondo. L'aîné Jean est même l'entraîneur de l'équipe américaine à Pékin.

En obtenant leur billet pour Pékin, Diana, 24 ans, Mark, 26 ans, et Steve, 29 ans, ont imité les frères Tritschler, seule «triplette» issue d'une même famille à avoir représenté les États-Unis dans un même sport, la gymnastique, en 1904.

A la différence des Tritschler, les Lopez devraient revenir à la maison avec chacun une médaille.

«Pour moi, c'est un miracle que mes deux frères et ma soeur aient tous le niveau pour remporter une médaille olympique. La probabilité de gagner le gros lot au loto est à mon avis beaucoup plus forte», plaisante Jean.

«Nos parents sont au septième ciel, ils savent tous les sacrifices que nous avons faits pour le taekwondo et comme je sais les sacrifices qu'ils ont fait pour nous, je veux leur dédier cette médaille», insiste en bonne fille Diana.

Venus au taekwondo, un art martial né en Corée du Sud, pour canaliser le trop-plein d'énergie de leur aîné et lui inculquer le respect de l'autorité, les Lopez n'ont pas eu à regretter leur choix, même si le virus de la compétition a valu quelques explications animées entre frères et soeur.

«La compétition est notre moteur. Quand on voit Steven gagner, Diana et moi, on veut faire comme lui», assure Mark.

Avec ses quatre titres de champion du monde et son doublé olympique en 2000 et 2004, Steven est en effet la référence de la discipline et tentera vendredi de gagner une troisième médaille d'or successive, encouragé par ses parents Julio et Ondina, sa soeur et ses frères.