Habituée à jouer un rôle de chef de file, l'équipe canadienne qui participera aux Jeux paralympiques de Pékin en septembre aura fort à faire si elle veut rééditer ses performances d'Athènes et de Sydney.

«Nous avons terminé au troisième rang du tableau des médailles en 2004 et 2000 et, cette année, nous viserons un classement parmi les cinq premières nations», a expliqué Henry Wohler, le président sortant du Comité paralympique canadien, mardi après-midi, lors du dévoilement de l'équipe canadienne composée de 143 athlètes.

«La compétition devient plus relevée à mesure qu'augmente le nombre de pays qui participent aux Jeux paralympiques et nous devrons continuer de développer nos athlètes pour demeurer parmi les cinq meilleurs pays au monde.»

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De 125 pays représentés aux Jeux de Sydney en 2000, le chiffre est passé à 136 à Athènes en 2004 et on prévoit accueillir les délégations de 145 pays - quelque 4000 athlètes - à ceux de Pékin, qui auront lieu du 6 au 17 septembre.

L'équipe canadienne misera sur plusieurs têtes d'affiche, dont la coureuse en fauteuil roulant Chantal Petitclerc et le nageur Benoît Huot.

Petitclerc, qui en sera à ses cinquièmes et derniers Jeux paralympiques, avoue que le contexte a bien changé depuis 20 ans.

«Cette année, nous aurons droit aux jeux les plus compétitifs de l'histoire. Les athlètes paralympiques disposent désormais de plus de soutien économique, ils ont des entraîneurs, de meilleures structures et ils se développent beaucoup plus vite.

«C'est ce qui explique que le niveau s'est relevé. Nous l'avons vu venir depuis les quatre et mêmes les huit dernières années. Nous y sommes préparés. Terminer parmi les cinq meilleures nations constituerait une meilleure performance que notre troisième rang d'il y a quatre ans.»

Petitclerc, qui a fracassé le record du monde du 100 mètres samedi à Atlanta, refuse par ailleurs de parler ouvertement de ses objectifs pour Pékin même si ses ambitions sont grandes.

«Je suis hyper superstitieuse, a-t-elle répliqué en souriant. Je préfère ne pas en parler même si je sais exactement ce que je veux faire. En 2004, je suis revenue d'Athènes après avoir obtenu des podiums dans toutes mes épreuves - cinq médailles d'or. Et je suis inscrite sur cinq distances à Pékin.»

Pour sa part, Huot aborde les Paralympiques de Pékin avec un objectif simple.

«Je suis inscrit dans six épreuves et je vise mes meilleurs temps personnels dans chacune. C'est plus facile comme objectif que de focaliser sur la médaille d'or.

«Si je réussis six meilleures performances personnelles sur six, ce serait 100 pour cent d'amélioration. Ce serait la deuxième fois de ma carrière que je réalise cet objectif. La première fois, j'avais 14 ans. J'en ai aujourd'hui 24. Dans cette éventualité, les médailles devraient suivre.»

En 2004, le Canada avait terminé au troisième rang avec une récolte de 72 médailles (28-19-25). La Chine avait dominé les Jeux d'Athènes avec 141 médailles, devant la Grande-Bretagne.

Vingt sports figurent au programme des jeux, dont l'aviron qui y fait ses débuts.