L'Autrichienne Tamira Paszek, 94e raquette mondiale, a créé la surprise du tournoi de la Coupe Rogers, jeudi, en éliminant la favorite, la Serbe Ana Ivanovic, 6-2, 1-6 et 6-2.

Paszek s'est même offert le luxe de briser le service de son adversaire deux fois au cours des trois premiers jeux pour rapidement se forger une avance de 3-0 au premier set.

Ivanovic, qui a eu toutes les misères du monde à se défaire de la Tchèque Petra Kvitova en deuxième ronde, a réussi à renverser un tant soit peu la vapeur au quatrième jeu, inscrivant le bris, mais elle a été incapable de le confirmer au jeu suivant, de sorte que Paszek s'est retrouvée avec une avance insurmontable de 4-1 dans cette première manche, qu'elle enlèvera relativement facilement à une adversaire dont le jeu manquait définitivement de mordant au cours de ces premières 40 minutes.

Ivanovic a semblé retrouver tout ses moyens entre le premier et le deuxième set, à moins que ce ne soit Paszek qui ait perdu tous les siens. Ivanovic a offert un jeu beaucoup plus inspiré. Après que les deux joueuses se soient échangées leurs services jusqu'à 2-1, la Serbe a inscrit le bris avant de le confirmer au jeu suivant pour se forger une avance de 4-1.

Le tout s'est donc joué à la manche décisive, qui a bien mal commencé pour Ivanovic. La Serbe a réclamé une révision sur les deux premiers points du set, alors que les balles avaient été appelées contre elles. Les deux fois, le système Hawk Eye a prouvé que les juges de la Coupe Rogers avaient bel et bien la vue aussi perçante que des oiseaux de proie, puisque les décisions - serrées - ont été maintenues.

Paszek a également retrouvé le niveau de jeu qu'elle affichait au premier set. Après avoir remporté le premier jeu, l'Autrichienne a brisé le service de son adversaire pour une quatrième fois. Après la confirmation, Paszek menait déjà 3-0 et il commençait à se faire tard pour la favorite, qui a d'ailleurs eu une longue discussion avec soi-même au changement de côté.

Cette discussion n'a rien changé. L'Ivanovic du premier set était définitivement de retour. Commettant des fautes directes indignes de son rang tout au long de cette manche, elle a permis à Paszek de prendre les devants 4-0, en route vers sa plus éclatante victoire en carrière.