Le détenteur du record du monde du 100 m nage libre, le Français Alain Bernard, a subi un contrôle antidopage, le deuxième en trois jours pour lui et Laure Manaudou, qu'il a qualifié d'«assez lamentable», mercredi lors du point presse de l'équipe de France aux jeux Olympiques.

«On a eu un contrôle antidopage dès notre arrivée. Comme par hasard, ils nous ont choisis... tirés au sort, Laure et moi, alors qu'on a été contrôlés deux jours auparavant à Dalian. On a eu une prise de sang et une analyse d'urine. Ca a été assez lamentable parce que ça a duré 1h40 alors qu'on était que trois», a raconté Bernard.

Lundi soir à la piscine olympique, Bernard, Manaudou et le Sud-Coréen Park Tae-hwan ont subi un contrôle sanguin et urinaire.

L'entraîneur de Bernard, Denis Auguin, a été quelque peu agacé par le manque d'organisation dans les procédures alors qu'on leur avait annoncé deux contrôles au même moment, au Village olympique et à la piscine.

«On ne sait pas si on peut partir, pas partir. C'est le bordel», a expliqué Auguin, qui n'a pas apprécié la manière dont les deux leaders de la natation française ont été contrôlés.

«Je ne vais pas vous raconter les détails mais la façon dont ils ont été piqués... Ils lui (Bernard) ont piqué trois fois la même veine, en ressortant l'aiguille, en recommençant parce qu'elle a raté la veine. C'est pas très grave, c'est passé mais il ne faut pas qu'ils nous le fassent tous les 2 jours. Au bout d'un moment, on va s'énerver, sans doute», a regretté l'entraîneur qui appelle à davantage de respect.

«Ce n'est pas un souci les contrôles mais que ce soit bien organisé dans le respect des athlètes», a demandé Auguin.