Dix images fortes de l'épopée de l'équipe de France, vainqueur de la Coupe du monde 1998, de la joie de Dugarry marquant le premier but des Bleus dans le tournoi à la remontée des Champs-Elysées des joueurs, le 13 juillet, lendemain du sacre.

Dugarry ouvre le bal

Contesté par une partie des Français et brocardé par les Guignols de l'Info, Christophe Dugarry répond à tous ses détracteurs dès le premier match des Bleus, contre l'Afrique du Sud (3-0), en ouvrant le score à la 34e minute, de la tête sur corner.

Carton rouge pour Zidane

Zinedine Zidane, serré de près pendant le match, est exclu (70e) contre l'Arabie Saoudite (4-0) pour avoir marché sur un adversaire à terre. Il rentre au vestiaire, tête basse. Il sera suspendu deux matches. Aimé Jacquet, dépité, ne le regarde même pas.

Le carnet noir de Jacquet

Le sélectionneur ne se sépare jamais de son fameux carnet noir, où il note tout. Contre l'Italie en quart de finale, la tension est à son comble. Les Bleus ont écarté de justesse le Paraguay en 8e, grâce au but en or de Laurent Blanc; il leur faudra la séance de tirs au but, et celui manqué par Luigi Di Biagio, pour venir à bout des Italiens (0-0 a.p., 4-3 t.a.b.).

Thuram et la Croatie

En demi-finale contre la Croatie, qui ouvre le score par Suker (46e), Lilian Thuram marque ses deux seuls buts (47e et 70e) en 142 sélections (record) en équipe de France. «C'a été une bonne blague pour tout le monde, pour moi, pour les téléspectateurs», commente, goguenard, le défenseur peu habitué à marquer. Son geste d'incrédulité fera le tour du monde.

Ronaldo, attention danger

L'avant-centre brésilien, victime d'étranges convulsions peu avant la finale, dispute néanmoins le match en entier et parvient à créer le danger, mais se heurte à un Fabien Barthez étincelant.

Et trois zéro !

Emmanuel Petit, lancé côté gauche par Patrick Vieira à la 90e minute, marque le 3e but des Bleus, le 1000e de l'histoire de l'équipe de France, d'une frappe croisée du gauche. Après le doublé de Zidane de la tête en première période, la fête est totale, malgré l'exclusion de Marcel Desailly (68e).

La bise sur le crâne

Rituel suivi pendant toute la Coupe du monde, Blanc embrasse le crâne chauve de Barthez. La bise, cette fois-ci, est plus appuyée: les Bleus viennent de remporter la finale (3-0), que n'a pas disputée Blanc, exclu en demi-finale à la suite d'un geste d'humeur sur Slaven Bilic.

Le jour de gloire

Dans la nuit dionysienne du Stade de France, le capitaine Didier Deschamps brandit la première Coupe du monde remportée par la France, la dernière du XXe siècle. Le milieu de terrain des Bleus avait déjà eu l'honneur, cinq ans plus tôt, de soulever le premier la seule Ligue des champions jamais glanée par un club français, Marseille, en tant que capitaine.

Zizou président !

Zidane, héros de la finale, est devenu Zizou, et son visage comme son nom sont projetés sur l'Arc de Triomphe par l'équipementier des Bleus. «Zizou président», s'exclame la foule en délire. Chez les Bleus, c'est le début d'un magistère, aussi influent sur le terrain que discret en dehors, poursuivi par la conquête de l'Euro-2000. Ce 12 juillet 1998, Zidane est rentré dans l'Histoire de France.

Triomphe en impériale

La veille de la fête nationale, les Bleus remontent en car les Champs-Elysées et présentent le trophée (sur la photo, Robert Pires et l'intendant Henri Emile) à 600 000 supporteurs, chiffre sans précédent dans l'histoire du sport en France.