Le coureur espagnol Moises Duenas (Barloworld), exclu mercredi du Tour de France après avoir été contrôlé positif à l'EPO à l'issue du contre-la-montre de Cholet, a été mis en examen notamment pour «usage et détention de plantes ou de substances vénéneuses», jeudi matin à Tarbes (Hautes-Pyrénées).

Duenas a été laissé libre et a quitté le palais de justice en compagnie de ses deux frères et de sa compagne, a constaté un correspondant de l'AFP.

Le Parquet avait ouvert une information judiciaire pour «fait d'usage et de détention de plantes ou de substances vénéneuses», pour lequel Duenas encourt «deux ans d'emprisonnement et 3750 euros d'amende», ainsi que pour «importation de marchandise prohibée», pouvant lui valoir «trois ans de prison et une amende douanière».

Gardé à vue à la gendarmerie de Tarbes mercredi matin, le coureur avait été conduit, sous escorte de gendarmes, vers le palais de justice, où un juge d'instruction lui a signifié sa mise en examen.

Lors d'une conférence de presse, le procureur de la République Gérard Aldigé avait indiqué que «du matériel médical et un produit prohibé ont été découverts mercredi par les gendarmes» dans les affaires du coureur de la Barloworld.

«Dans les placards et affaires personnelles du coureur, les gendarmes ont fait de nombreuses découvertes, dont du matériel médical», a déclaré le procureur, précisant qu'il s'agissait notamment de «seringues, aiguilles et poches de transfusion».

Les gendarmes de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP), qui ont perquisitionné mercredi la chambre de Duenas, «ont trouvé un médicament appelé TAD qui ne bénéficie pas d'autorisation de mise sur le marché en France» et est «prohibé par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé» (Afssa) et ne peut être importé en France.

«Une multitude d'autres produits» ayant la «forme de liquides ou de sachets» ont été également saisis, a indiqué M. Aldigé, mais leur «principe utile» sont pour l'instant «inconnus».

Jeudi matin, le coureur italien Riccardo Ricco (Saunier-Duval) a été contrôlé positif à l'EPO et emmené par des gendarmes. L'équipe du double vainqueur d'étape du Tour de France 2008 (Super-Besse et Bagnères-de-Bigorre) a immédiatement décidé de quitter la course.