Après cinq ans d'absence, Frédéric Niemeyer est de retour au Challenger de Granby. Un retour fort attendu, d'autant plus qu'il pourrait bien s'agir de son dernier tournoi en sol québécois.

Si Frédéric Niemeyer songe à prendre sa retraite, c'est que sa conjointe et lui attendent la visite de la cigogne - une petite fille - à la mi-octobre. En début d'année, Niemeyer, 32 ans, ne cachait pas son intention de prendre sa retraite dès qu'il fondera une famille. La 225e raquette mondiale s'accordera quelques mois de réflexion cet automne afin de prendre une décision sur son avenir tennistique.

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«C'est probable que je prenne ma retraite, mais je ne veux pas penser à tout ça, dit-il. Ça va dépendre de mes résultats cet été, et aussi de ma copine. Chose certaine, je ne pourrai pas voyager aussi souvent en tournoi avec une famille.»

La paternité n'est pas nécessairement incompatible avec la vie d'un joueur de tennis professionnel. À titre d'exemple, Lleyton Hewitt et Jonas Bjorkman voyagent autour du monde avec leur petite famille. Mais Niemeyer ne mène pas la même vie que les deux anciens numéros un au monde (Hewitt en simple, Bjorkman en double). «Il y a des gars de mon niveau qui continuent de jouer après avoir fondé une famille, mais ils ne voient pas leur enfant très souvent, dit-il. La famille est très importante pour moi. Mes parents m'ont toujours tout donné et je veux faire la même chose avec mes enfants.»

S'il participait régulièrement au tableau principal des tournois du Grand Chelem et de la série Masters, Niemeyer pourrait s'accommoder d'une vie familiale quelque peu exceptionnelle pour un an ou deux. Mais pas pour disputer des challengers dans un trou perdu des États-Unis. «Je veux jouer des gros tournois, des Grands Chelems, des tournois de la série Masters, dit-il. Je ne suis plus intéressé à jouer des challengers au 220e rang mondial. Ça ne me motive plus.»

Si Niemeyer en a parfois assez des challengers, il ne manquera pas de motivation cette semaine à Granby. Adolescent, le Sherbrookois passait ses étés à frapper des balles au club de tennis de Granby, où ses parents étaient membres. «Gagner Granby serait très spécial. J'aime toujours jouer à la maison car ça me procure un avantage», dit Niemeyer, qui a atteint la demi-finale à trois reprises en Montérégie entre 2001 et 2003.

Ce soir, Niemeyer, sixième tête de série du tournoi, affrontera le Canadien Vasek Pospisil, 18 ans, en première ronde du Challenger de Granby, un tournoi doté d'une bourse totale de 50000$US. Comme le tournoi masculin de la Coupe Rogers est disputé à Toronto cette année, le Challenger de Granby est le tournoi masculin le plus important au Québec en 2008.