Georges Laraque réalisera un rêve lorsqu'il foulera la glace du Centre Bell vêtu du maillot tricolore pour la première fois.

«Quand je jouais à Montréal et que je voyais les joueurs sauter sur la glace au son de U2, je me voyais déjà porter leur uniforme, a déclaré Laraque au cours d'un appel conférence, jeudi, à la suite de l'annonce par le Canadien de l'embauche de l'homme fort pour une période de trois ans, à raison de 1,5 million $ US par saison.

«C'était trippant en tant que visiteur, j'ai bien hâte de le vivre quand cet aréna sera mon domicile.»

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Laraque, qui mesure six pieds trois pouces et pèse 243 livres, a dit avoir reçu plusieurs offres à l'ouverture du marché des joueurs autonomes, mais aucune ne l'intéressait vraiment.

«Honnêtement, j'attendais que le Canadien m'appelle, a-t-il dit. Je le souhaitais.»

Les médias montréalais n'ont pas manqué de lui rappeler que ça n'a pas toujours été le cas. Alors qu'il évoluait pour les Oilers d'Edmonton, Laraque a déclaré que «jamais il ne viendrait à Montréal».

«C'était au début de ma carrière. J'avais déjà assez de difficultés à m'adapter à la LNH que je ne voulais pas avoir à subir la pression des médias et celle de mes proches, qui auraient voulu des billets à chaque match, s'est défendu Laraque. Mais après 10 ans dans la ligue, je suis plus confortable face à cette situation.

«J'ai vraiment exprimé mon désir de jouer à Montréal après que les Oilers aient perdu en sept matchs la finale de la Coupe Stanley en 2006. J'avais alors dit à un journaliste montréalais que j'étais prêt pour Montréal.»

Il s'est également empressé d'ajouter qu'il était désiré par le Tricolore.

«Guy (Carbonneau) a dit l'an dernier que des Georges Laraque, il n'y en avait qu'un.»

Jeunesse et talent

Laraque estime que le Canadien ressemble beaucoup aux Penguins de Pittsburgh, avec qui il a marqué quatre buts, récolté neuf aides et passé 141 minutes au banc de punition en 71 matchs la saison dernière, en ce sens que l'équipe est la fois jeune et talentueuse. Mais la raison principale ne provient pas de la feuille d'alignement du CH.

«La principale raison pour laquelle je désirais jouer pour le Canadien, c'est parce que je suis Québécois et que c'a toujours été mon rêve.»

Il retrouve Bouillon

L'attaquant natif de de Montréal, qui a remporté la Coupe Memorial avec les Prédateurs de Granby - et Francis Bouillon - en 1996, totalise 148 points (52 buts, 96 mentions d'assistance) et 1037 minutes de pénalité en 634 rencontres dans la Ligue nationale de hockey avec les Oilers d'Edmonton, les Coyotes de Phoenix et les Penguins. En 53 matchs en séries, il a marqué quatre fois et ajouté huit aides, en plus de 68 minutes de pénalités.

Un choix de deuxième ronde, 31e au total, des Oilers en 1995, Laraque a pris part à deux finales de la Coupe Stanley en carrière: avec les Oilers en 2006 et les Penguins en 2008.

Denis pour les Bulldogs

Par ailleurs, le Canadien a aussi annoncé la mise sous contrat du gardien Marc Denis. Le gardien de but a signé une entente d'un an à deux volets et il est destiné à amorcer la saison avec les Bulldogs de Hamilton.

«Marc s'est fait dire par le marché qu'il devait refaire ses classes, a dit Bob Gainey. Nous lui offrons cette possibilité. Qui sait? Si son travail à Hamilton est concluant, peut-être lui ouvrira-t-il à nouveau les portes de la LNH.»

En 348 matchs en carrière avec l'Avalanche du Colorado, les Blue Jackets de Columbus et le Lightning de Tampa Bay, Denis a conservé une fiche de 112-179-28-3 avec une moyenne de 3,02 et un taux d'efficacité de ,902.

Denis a été réclamé en première ronde par l'Avalanche en 1995, le 25e choix au total.