Les Jeux olympiques de Pékin débutent dans quelques jours et la grande région d'Ottawa-Gatineau y sera bien représentée. Dans une série de reportages, LeDroit vous fait découvrir quelques-uns de ces athlètes, entraîneurs, bénévoles et employés de soutien qui sont membres de la délégation canadienne. Aujourd'hui, notre journaliste Martin Comtois rencontre la triathlète gatinoise Kathy Tremblay.

Les Jeux olympiques de Pékin débutent dans quelques jours et la grande région d'Ottawa-Gatineau y sera bien représentée. Dans une série de reportages, LeDroit vous fait découvrir quelques-uns de ces athlètes, entraîneurs, bénévoles et employés de soutien qui sont membres de la délégation canadienne. Aujourd'hui, notre journaliste Martin Comtois rencontre la triathlète gatinoise Kathy Tremblay.

Kathy Tremblay n'a rien d'une fille superstitieuse et craintive. À preuve, elle va rouler sur un nouveau vélo lors de l'épreuve féminine de triathlon dans 17 jours à Pékin.

La Gatinoise de 26 ans a pris possession de sa nouvelle acquisition lors de sa dernière visite dans son patelin, il y a trois semaines et demie. Un commanditaire de la première heure, Cyclo-sportif Bertrand, lui a assemblé le vélo en question.

" Ce sont les mêmes dimensions et réglages que j'ai en ce moment, sauf que les pièces sont plus récentes et plus avancées au point de vue technologique, a-t-elle raconté, 24 heures après avoir enfourché ce nouveau vélo. " Moi, ça ne m'inquiète pas du tout. "

Plusieurs athlètes évitent à tout prix de changer d'équipement à la veille d'une compétition importante. Imaginez quand l'événement a pour nom les Jeux olympiques !

Confiante malgré le smog

Et le smog dans tout cela ?

La pollution atmosphérique inquiète beaucoup à Pékin. On craint plusieurs abandons aux épreuves d'endurance que sont le triathlon et le marathon. Ses participants bougeront pendant deux heures sans arrêt à l'extérieur.

Encore là, le bout de femme de cinq pieds deux pouces et 106 livres se dit confiante. Les triathlètes canadiens ont subi une batterie de tests le mois dernier à Vancouver. " J'ai obtenu de bons résultats. Moi, ça ne m'inquiète pas, surtout que je ne suis pas asthmatique ", a-t-elle dit.

En fait, Tremblay a signé ses meilleurs résultats internationaux lorsque les conditions sont difficiles, quand la chaleur et l'humidité font des siennes. Elle avait terminé troisième au Mexique en 2006 puis première au championnat panaméricain la même année au Brésil.

Surprise aux Jeux ?

Kathy Tremblay se présentera sur le bord de l'eau avec l'étiquette de meilleure Canadienne. Elle est classée 25e au monde.

Plusieurs Australiennes la devancent. En fait, elles sont cinq. " Sauf qu'aux Jeux, elles ne seront que trois. C'est le maximum permis pour chaque pays, a rappelé Tremblay.

" Ce sera une course bien différente d'une étape de la Coupe du monde ou du championnat du monde. Nous serons moins de filles à prendre le départ. Au lieu de 80, il y en aura que 50. "

Le triathlon est une discipline olympique depuis huit ans. Aucune Canadienne n'a monté sur le podium.

Tremblay croit pouvoir imiter Simon Whitfield, sorti de nulle part en 2000 pour remporter l'or à Sydney. Depuis, il ne cesse de glaner des victoires sur la scène internationale.

" Je peux surprendre et j'en suis capable. Aux Jeux, il y a toujours des surprises ", rappelle-t-elle.

Le parcours chinois, elle le connaît bien. Elle avait terminé neuvième là-bas, il y a deux ans, lors d'une épreuve de la Coupe du monde. " L'eau sera calme dans le bassin dans lequel nous allons nager. C'est comme se retrouver dans une piscine, explique-t-elle. En vélo, il y aura beaucoup de côtes. Ça me va. Je suis une bonne grimpeuse. "

Tout se jouera, avoue-t-elle, à la course à pieds. À sa dernière course majeure, Tremblay occupait le septième rang au championnat du monde avant que ses jambes cèdent. Elle avait chuté jusqu'au 21e rang.

mcomtois@ledroit.com