«Lève-toi et marque», pouvait-on lire sur la banderole brandie par le groupe de partisans des Ultras en début de match. L'Impact s'est abreuvé de cette bonne parole pas moins de quatre fois hier soir, dans une victoire de 3-1 face au Miami FC.

Quatre fois, car le but de Miami est en fait à mettre au crédit de Nevio Pizzolitto, qui a accidentellement dévié de l'épaule un corner des visiteurs.

Andrea Di Pietrantonio, qui dirigeait l'Impact en l'absence de John Limniatis, suspendu, était un homme soulagé après le match. «Ce sont trois buts qui font du bien, a-t-il confié. Mais je note aussi que nous sommes revenus forts après que Miami ait égalisé. Ça prouve que les gars ont du caractère.»

Contre une équipe qui n'avait pas subi de revers lors de ses neuf dernières sorties, et qui n'avait accordé qu'un seul but durant cette séquence, on peut dire que le onze montréalais a brillamment lancé sa deuxième moitié de saison.

L'attaque a débloqué et l'Impact quitte, au moins jusqu'à demain, la cave du classement général de la 1ère division de la USL. Et cette victoire arrive juste à point, quelques jours avant l'ultime affrontement du championnat canadien, mardi à Toronto.

Le match aurait cependant pu prendre une toute autre allure si Miami avait profité d'un penalty à la 29e minute. Après que le gardien Matt Jordan ait fauché Sean Fraser dans la surface de réparation, Alex Afonso, meilleur buteur de la ligue, avait une chance en or d'ouvrir le pointage. Seul face à Jordan, Afonso a envoyé le ballon vers la stratosphère. Afonso a pointé le gazon retroussé en guise d'explication pour son tir au but raté.

«On a été un peu chanceux au cours des derniers matchs, a commenté Di Pietrantonio. Celle-là, on va la prendre.»

Le penalty raté a relancé l'Impact, qui a appuyé sur l'accélérateur à l'attaque. Cela a porté ses fruits à la 44e minute.

À la suite d'une frappe sur le poteau de Severino Jefferson, David Testo réussissait brillamment à reprendre le ballon malgré un adversaire dans les pattes. Testo s'est avancé vers la surface de réparation puis a décoché un tir qui s'est frayé un chemin jusque derrière le gardien de but.

David Testo n'était pas peu fier que son équipe ait retrouvé le fond du filet. «Il y avait un peu de frustration dans l'équipe, dit-il. Je ne pense pas que personne ait vraiment réussi à mettre le doigt sur le problème. Ce soir, personne n'a rien fait de différent. Nous avons seulement travaillé pour être plus agressifs dans la boîte.»

Peu de temps après l'égalisation, l'Impact a récolté les dividendes du duo Brown-Jefferson. Dos au but, le premier a remisé au second, qui, ni une ni deux, a décoché un tir d'une vingtaine de mètres dans le coin inférieur gauche du filet. Ironiquement, Di Pietrantonio venait de demander de faire un changement et Jefferson a quitté le terrain tout de suite après son but.

Mais le Brésilien, dont l'anglais s'améliore à la vitesse de l'éclair, a eu l'air de s'être bien amusé toute la soirée. «L'équipe a vraiment bien joué en deuxième demie. Et j'aime beaucoup jouer avec Brown. Il a beaucoup d'expérience et me donne des conseils.»

Stefano Pesoli a complété la marque grâce un coup de tête parfaitement calculé sur un corner de Joey Gjertsen (81e).

Rétabli de sa blessure à une cheville, Antonio Ribeiro réintégrait l'équipe après une absence de 10 matchs. Il n'a joué que quatre minutes hier soir.

Près de 13000 billets avaient trouvé preneur pour la rencontre.