Systématiquement humiliés depuis huit ans, les États-Unis comptent reconquérir le monde aux jeux Olympiques de Pékin où l'or est un minimum pour le Team US, même si la concurrence s'est étoffée.

Alors que sa dernière grande victoire internationale remonte aux Jeux de Sydney en 2000, l'équipe américaine n'en peut plus d'expliquer à son public pourquoi les supposés meilleurs basketteurs de la planète n'y arrivent plus.

Sixième de «son» Mondial en 2002 à Indianapolis, troisième aux Jeux d'Athènes en 2004, troisième au Mondial japonais en 2006, ça fait désormais huit ans que le cauchemar dure.

Il ne fait pourtant aucun doute que les États-Unis possèdent, et de loin, les meilleures individualités de la planète. Sauf que le basket est un sport éminemment collectif, surtout dans le contexte international où les règles, légèrement différentes de celles de la NBA, demandent un sens tactique aigu.

Une exigence dont ont profité dernièrement des équipes comme l'Argentine, championne olympique en titre, l'Espagne, championne du monde, ou encore la Grèce, qui a battu le Team US en demi-finale du dernier mondial avec des joueurs complètement inconnus du public mais aussi des joueurs américains.

Arrogance

Ces trois équipes seront d'ailleurs les principaux concurrents des États-Unis, en compagnie de la Russie, championne d'Europe, et la Lituanie. Plus que la Chine, où Yao Ming est trop isolé pour vraiment être une menace.

«Nous allons être champions olympiques», a d'ores et déjà promis LeBron James, une des grandes vedettes US, avec une confiance en soi caractéristique que les Américains feraient cependant bien cette fois de laisser au vestiaire. Car c'est en grande partie leur arrogance qui les a perdus ces dernières années.

Ce sera la principale tâche de «coach K», le sélectionneur Mike Krzyzewski, qui aura pour deuxième mission de faire cohabiter des stars comme Kobe Bryant, Carmelo Anthony, Dwyane Wade ou Jason Kidd.

S'il y parvient, son équipe sera en bonne posture pour faire oublier le désastre d'Athènes où, pour la première fois depuis 1992, les stars de la NBÀ n'avaient pas ramené l'or olympique au pays.

Dans le cas contraire, les États-Unis pourraient définitivement perdre de leur superbe face à des équipes qui, aujourd'hui, possèdent presque autant de joueurs NBA qu'eux.