Si Mats Sundin ne s'est pas encore laissé convaincre par les 20 millions mis sur la table par les Canucks de Vancouver, les fans du Canadien ont raison de garder espoir.

Sundin ne ferme aucune porte - dont celle de la retraite - alors qu'il a entre les mains, dit-on, quatre offres de contrat. Selon nos sources, celle du Canadien serait d'une durée de deux ans et serait légèrement supérieure à 7,5 millions par saison.

Les agents de Sundin, J.P. Barry (Amérique du Nord) et Claes Elefek (Europe) auraient aimé que leur client se fasse une idée hier. Mais le Suédois de 37 ans a indiqué par voie de communiqué qu'il n'était pas à la veille de prendre une décision quant à son avenir.

Il a remercié «les équipes qui lui ont démontré de l'intérêt», mais a reconnu qu'il «n'est pas prêt à prendre une décision à ce moment-ci».

«Les offres étaient impressionnantes et chacune d'elle représente une opportunité incroyable de terminer ma carrière dans un bel environnement de hockey», a-t-il admis. Mais il ne sait tout simplement pas s'il sera de retour la saison prochaine.

Même si J.P. Barry avait laissé entendre le contraire sur les ondes de TSN la veille, le Canadien s'est montré encore actif dans le dossier, hier. Et la conjoncture nous donne raison de croire qu'il aurait avantage à le rester.

L'offre des Canucks est certes la plus agressive. Mais Sundin, selon ce qui est ressorti au fil des conversations, aurait un penchant pour l'Association Est, où les voyages sont moins exigeants. Il a également manifesté le désir de joindre une équipe ayant une chance légitime de gagner la Coupe Stanley.

De plus, en demandant plus de temps, Sundin place les Canucks en position difficile. Ceux-ci ont un urgent besoin de se redresser en attaque car les départs de Markus Naslund et Brendan Morrison laissent des trous béants sur les deux premiers trios.

Avec 18 millions à dépenser, le DG Mike Gillis souhaitait frapper un grand coup. L'arrivée de Sundin aurait pu l'aider à convaincre Naslund de rester à Vancouver. Mais avec les renforts qu'il doit trouver, Gillis devra agir sans nécessairement attendre Sundin.

Le Canadien n'a pas cette pression. Tous ses principaux éléments en attaque sont de retour, il a ajouté Alex Tanguay, et au-delà de Sundin et Marian Hossa, aucun joueur disponible ne pouvait changer vraiment le visage de sa formation.

Moins d'alternatives

Outre les Canucks, la rumeur court depuis deux semaines que les Rangers de New York sont intéressés à Sundin.

Grâce aux transactions réalisées hier, Glen Sather dispose maintenant de 7,5 millions sous le plafond salarial. De quoi bonifier une offre auprès d'un joueur de renom.

Toutefois, avec Chris Drury et Scott Gomez, les Rangers sont déjà bien nantis au centre. Ils n'ont pas besoin de Sundin comme ils auraient eu besoin de Hossa.

C'est pourquoi on risque de les voir jouer du coude avec les Penguins et les Oilers pour les services d'un autre ailier - Jaromir Jagr - dans les prochains jours.

Les Red Wings de Detroit, qui considéraient Sundin eux aussi, n'étaient prêts à lui offrir qu'un contrat d'un an. Lorsque Sundin leur a dit non, ils ont trouvé leur affaire avec Hossa (voir autre texte). Oublions-les.

Il reste les Maple Leafs de Toronto, qui ont longtemps négocié avec leur ancien capitaine et qui, aujourd'hui, n'ont pas une formation très alléchante à lui présenter.

Face aux autres équipes, le Tricolore semble donc bien placé pour accueillir Sundin...pour peu que le vétéran de 37 ans veuille prolonger sa carrière.

Sur le marché des joueurs autonomes, la patience est parfois bonne conseillère...