L'ex-nageur Marc-André Leclerc prévoit une course très serrée, samedi, lors de la 54e Traversée internationale du lac Saint-Jean.

"C'est la première année qu'il y a une aussi belle brochette de nageurs. Ça va être sûrement une course enlevante. Petar (Stoychev) devra se méfier, car le Russe Kudinov est très fort".

Kudinov a été champion du monde en 2003 et en 2007. Il effectue une première présence à Roberval. Il faudra voir comment il s'acclimatera à l'impitoyable lac Saint-Jean.

Celui qui a participé à six Traversées prétend qu'au moins cinq nageurs peuvent remporter les honneurs. "La lutte va se faire entre Stoychev, Kudinov, le Québécois Simon Tobin, l'Australien Brendan Capell et l'Argentin Damian Blaum. Le seul inconnu est le lac. S'il y a beaucoup de vagues, les habitués du Piekouagami seront avantagés", avance-t-il.

Leclerc a hâte de voir la stratégie des nageurs. Kudinov est renommé pour connaître des démarrages rapides en début de compétition pour ensuite maintenir une bonne cadence de nage. Stoychev fait le contraire, il se garde des munitions et place un démarrage vers la fin de la course.

Marc-André Leclerc pense que Simon Tobin pourrait surprendre comme l'an dernier. "Il est très intelligent et il s'est bien entraîné. J'ai hâte de voir", prédit-il.

Le gagnant du marathon de la relève de l'an dernier, le Français Gregory Czaplicki manque d'expérience pour lutter avec les meilleurs, estime Leclerc.

La lutte sera aussi intéressante du côté des femmes, pense Leclerc. La Russe Natalya Pankina pourrait s'imposer, car elle domine depuis le début de la saison dans les marathons.

"Elle a été moins bonne dans la course Capri-Napoli, qui est une épreuve qui ressemble à Roberval. Elle a été devancée par Britta Kamrau-Corestein par plus de dix minutes", commente-t-il

Si le lac est capricieux, la Russe risque d'être surprise. Ce qui pourrait avantager Kamrau-Corestein, Annegret Braun ou la gagnante de l'an dernier, Esther Numez Morera.

"Patricia Perrault va être aussi en mesure d'assurer une lutte ainsi que Shelley Clark", prédit Marc-André Leclerc.

Leclerc ne se sent pas nostalgique de ne pas plonger cette année dans les eaux du Piekouagami. Il continue à nager pour garder la forme. Il se consacre à ses études en communications et adore son nouveau rôle d'analyste pour les médias.