Pour son camp de développement, cette année, le Canadien a prévu consacrer les deux premières journées à évaluer les forces et les faiblesses des 30 patineurs en présence.

Viendront ensuite des journées axées sur les corrections à apporter.

«Ce n'est pas très palpitant à regarder pour les médias et les amateurs, c'est même pénible par moments», indiquait lundi Trevor Timmins, le responsable du développement des joueurs.

Divertissante ou non, cette semaine reste quand même une rare occasion de voir les espoirs américains du Tricolore, tels que Max Pacioretty, Ryan McDonagh et David Fischer. En effet, selon le règlement, les joueurs qui évoluent encore dans les rangs universitaires ne peuvent se présenter au camp d'entraînement, car ils n'ont pas de contrat professionnel.

Le camp de développement est donc le meilleur outil dont dispose le Canadien pour évaluer à sa manière le chemin que ces jeunes ont parcouru.

Et Timmins peut déjà dire que McDonagh progresse très bien.

«Il a connu une belle saison l'an dernier et on s'attend maintenant à ce qu'il soit l'un des meilleurs défenseurs de la NCAA», n'hésite pas à dire le recruteur-chef du Tricolore.

La commande est claire pour le premier choix du Tricolore l'an dernier!

D'ailleurs, le principal intéressé est bien conscient des projets que l'on a pour lui

«Il y a toujours de la pression, convient McDonagh. Je suis au courant des attentes et je dois m'appliquer de façon à ne pas prendre de retard.»

C'est pourquoi l'arrière de 19 ans s'applique à faire les choses correctement. Sans rien prendre pour acquis, il peut quand même tabler sur une bonne première saison avec les Badgers de l'Université du Wisconsin.

«Je suis très heureux de cette première année, car je suis devenu plus fort et j'ai bénéficié de bons enseignements de l'entraîneur des défenseurs», explique le défenseur de 6'1 et 211 livres.

«Je dirais que mon coup de patin s'est révélé ma principale force. Pour un gars de mon gabarit, je trouve que j'ai une bonne foulée avant et je me déplace bien de façon latérale.»

Cela dit, convient McDonagh, il a quand même eu à s'ajuster.

«Il y avait trois défenseurs seniors en avant de moi», rappelle McDonagh, qui a dû se contenter de cinq buts et sept passes en 40 rencontres la saison dernière.

«Mais mon entraîneur a été clair. L'an prochain, m'a-t-il dit, tu vas être notre homme de confiance.

«Je m'attends à améliorer ma production, autant en supériorité numérique qu'à forces égales.»

Voilà l'une des beautés de ces années de développement. À mesure que des joueurs quittent un circuit, les plus jeunes sont forcés de prendre plus de responsabilités. Tôt ou tard, les meilleurs auront la chance de mettre leur leadership en valeur

C'est cette expérience additionnelle qu'ira chercher McDonagh au Wisconsin l'hiver prochain.

«Il n'est pas encore prêt à devenir professionnel», a d'ailleurs prévenu Trevor Timmins pour ceux qui rêveraient de voir McDonagh s'essayer dans la Ligue américaine.

Le potentiel défensif est indéniable, mais la mesure de ce que McDonagh pourra donner en attaque reste à être déterminée.

Deux Russes absents

Parmi les principaux absents au camp de développement, on note le défenseur Pavel Valentenko, qui a été retenu en Russie.

«De toute façon, Pavel va passer tout le mois d'août au Canada, a souligné Trevor Timmins. Tout le travail qu'il aurait pu faire ici, on va le faire avec lui de façon individuelle à ce moment-là.»

Maxim Trunev, choix de cinquième ronde du Canadien au dernier repêchage, n'a pu venir en raison de problèmes de passeport.

Timmins estime à 50-50 les chances que Trunev décide de faire le saut en Amérique pour venir jouer son hockey junior.

Il y a une dizaine de jours, il a été sélectionné par les Winter Hawks de Portland (Ligue de l'Ouest) au troisième rang du repêchage européen de la Ligue canadienne.