On a essentiellement posé la même question à Anthony Calvillo, Avon Cobourne, Randee Drew et Marc Trestman, hier : quoi faire pour ne pas perdre ces avances au quatrième quart ?

Les Alouettes viennent d'échapper trois matchs qu'ils auraient dû gagner. Les trois rivaux - les Stampeders de Calgary, les Roughriders de la Saskatchewan et les Lions de la Colombie-Britannique - ont comblé des déficits d'un touché ou plus avant de l'emporter.

Calvillo et l'attaque ont estimé qu'ils devaient mettre l'accent sur les trois dernières minutes du match, où le cadran est arrêté après chaque jeu.

«On a été incapables d'écouler les dernières minutes en obtenant des premiers essais lors des deux derniers matchs. On accepte le blâme. Cette semaine, on veut produire lors des trois dernières minutes. Je suis convaincu que la défense et les unités spéciales tentent également de trouver ce qu'elles peuvent faire de leur côté», croit Calvillo, qui n'est plus qu'à une passe de touché du plateau des 300.

Pour Cobourne, il n'y a pas de magie, la seule chose qu'on peut contrôler, c'est l'effort et la constance.

«On doit bien jouer et maintenir notre concentration pendant les 60 minutes. Je ne prends aucun jeu à la légère et je ne crois pas qu'il y ait des joueurs dans cette équipe qui le font», exprime le porteur de ballon.

Peu utilisé à l'attaque à ses deux premières saisons chez les Alouettes, Cobourne est soudainement au centre de l'attaque. Son langage corporel et sa ténacité ont ajouté un peu de mordant à l'unité.

Cobourne estime-t-il devoir prendre une plus large part de responsabilités, de leadership ?

«On est tous des grands garçons. Si quelqu'un doit être motivé afin de pratiquer le sport qu'il aime, il ne devrait pas être ici. Je me considère un leader, mais je prêche par l'exemple. Je parle bien de temps à autre, mais c'est d'abord pour me motiver encore plus lorsque c'est le cas. Tant mieux si ça motive d'autres joueurs, mais c'est par mon jeu pendant les matchs et les entraînements que j'exerce mon leadership.»

Drew reconnaît que les Alouettes (2-3) n'ont qu'eux à blâmer pour leurs trois échecs.

«Je ne veux surtout pas dénigrer le jeu de nos adversaires, mais c'est évident qu'on se sort du match nous-mêmes. On commet des erreurs mentales. On a de la difficulté à finir le travail, c'est évident. L'aspect positif, c'est qu'on a démontré qu'on pouvait vaincre n'importe quelle équipe. On n'a été battus facilement par aucun club, on était dans le coup jusqu'à la toute fin à chaque fois. On n'a pas fini de grandir.»

Le demi défensif confirme qu'il a été amplement question de ces petites défaillances de fin de match cette semaine.

«Coach Trestman souligne l'importance des détails depuis le tout début, qu'on doit être concentrés pendant les 60 minutes, à chacun des jeux. C'est passé sous silence, mais l'attaque n'a commise aucune pénalité lors du dernier match, ce qui est absolument remarquable», fait remarquer Drew.

Trestman note que les rebondissements de fin de match sont nombreux à travers la ligue depuis le début de la saison. «L'avance change constamment de main dans presque tous les matchs. Ça donne un bon spectacle. Mais on sait qu'on doit fermer les livres... Et ça ne revient pas qu'à une seule unité. On a concédé un long touché sur les unités spéciales, l'attaque n'a pas été en mesure d'obtenir des premiers essais clés en fin de match et la défense a permis des jeux. Chaque match a sa propre histoire, on doit seulement changer le dernier chapitre.»